Lors d’un rassemblement à Washington le 19 janvier, Donald Trump a réaffirmé sa promesse de déclassifier les documents encore secrets concernant les assassinats de figures majeures du XXe siècle : John F. Kennedy, Robert F. Kennedy et Martin Luther King Jr. «Dans les prochains jours, nous allons rendre publics les documents restants. Tout sera rendu public», a déclaré le président élu devant une foule réunie à Capital One Arena.
Trump avait déjà entrepris une démarche similaire durant son premier mandat, autorisant la divulgation de certains dossiers liés à l'assassinat de JFK en 1963. Cependant, une partie significative des documents n'avait pas été rendue publique pour des raisons de «sécurité nationale», avec des pressions exercées par la CIA et le FBI à l'époque. À ce sujet, The New York Post rapporte que l'ancien directeur de la CIA, Mike Pompeo, avait joué un rôle clé dans ce blocage.
Une promesse de transparence historique
Selon Fox News, Donald Trump a présenté cette initiative comme un «premier pas vers le rétablissement de la transparence et de la responsabilité du gouvernement». Les assassinats de JFK en 1963, de Robert Kennedy en 1968 et de Martin Luther King Jr. également en 1968, continuent de nourrir de nombreuses théories et interrogations. Bien que les enquêtes officielles concluent à l’action de tireurs isolés, de nombreux sceptiques, dont certains proches des victimes, restent convaincus de l’existence de complots impliquant des éléments gouvernementaux.
Robert F. Kennedy Jr., fils de Robert F. Kennedy et neveu de JFK, appelé à occupé le poste de ministre de la Santé au sein de la future administration Trump, a ouvertement exprimé ses doutes. Il a affirmé à plusieurs reprises que la CIA aurait pu jouer un rôle dans la mort de son oncle. Lors d’une interview en décembre 2024, il a également déclaré que l’assassinat de son père pourrait avoir impliqué plusieurs tireurs, rejetant ainsi la théorie officielle.
Un contexte historique chargé
La National Archives and Records Administration (NARA) conserve plus de cinq millions de pages de rapports liés à l’assassinat de JFK, dont environ 3 000 à 4 000 documents restent classifiés. La loi américaine de 1992 sur la collecte des dossiers relatifs à l’assassinat de Kennedy prévoyait initialement la publication complète de ces archives d’ici 2017. Cependant, la majorité des administrations successives ont invoqué des impératifs de sécurité nationale afin de retarder leur divulgation.
La date de l’investiture de Donald Trump, prévue ce 20 janvier, coïncide cette année avec la Journée Martin Luther King Jr., un jour férié honorant les contributions de l’icône des droits civiques.
Si cette démarche de déclassification est saluée par une partie de l’opinion publique, elle reste entourée de zones d’ombre. Certains analystes soulignent que les informations contenues dans ces dossiers pourraient être fragmentaires, d’autant plus que de nombreuses archives critiques auraient pu être détruites ou altérées au fil des décennies.