Alors qu'un cessez-le-feu a été accepté par les deux belligérants, le Qatar, principal médiateur dans les négociations entre Israéliens et Palestiniens, a tout de même sonné l'alarme sur la suite du conflit et a insisté sur la création d'un État palestinien indépendant.
Le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani a accordé un entretien exclusif à Sky News le 17 janvier, qualifiant l'accord de cessez-le-feu et de libération des otages de «dernière chance pour Gaza».
Le Qatar remercie Trump
«Ce que nous avons obtenu avec cet accord représente l'ultime opportunité de sauver Gaza de cette guerre», a déclaré le ministre qatari, soulignant qu'une paix durable passait par la création d'un État palestinien. «Nous devons traiter la cause profonde du problème, pas uniquement ses symptômes», a-t-il insisté.
Le Premier ministre qatari s'est montré particulièrement élogieux concernant l'implication de Donald Trump dans les négociations. «Je pense que si cette attitude et cette approche se maintiennent pendant les quatre prochaines années, nous pourrons créer beaucoup de choses positives pour la région», a-t-il affirmé, saluant explicitement l'aide du président élu américain dans l'obtention de l'accord. En effet, ce dernier a exercé une pression pour obtenir un cessez-le-feu avec son investiture le 20 janvier prochain.
Sur la chronologie des négociations, le Premier ministre qatari a critiqué la lenteur du processus, révélant que l'accord conclu cette semaine était déjà sur la table en décembre 2023. Une affirmation contestée par Washington qui date la proposition à mai 2024.
«L'échec n'est pas une option», a-t-il averti. Avant d'ajouter : «Si l'accord échoue, nous ne baisserons pas les bras et nous nous assurerons que les parties respectent leurs engagements.» Ces déclarations soulignent non seulement l'importance cruciale de l'accord en cours, mais aussi les nouvelles dynamiques diplomatiques qui se dessinent dans la région.