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Guterres révèle que la Finul a découvert 100 caches du Hezbollah au Sud-Liban

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, s'est rendu au Liban pour rencontrer la mission onusienne de la Finul. Il a déclaré que plus de 100 caches d'armes du Hezbollah avaient été découvertes et a insisté pour qu'Israël cesse les violations du cessez-le-feu.

En marge de la visite du président français Emmanuel Macron à Beyrouth, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est déplacé au Liban le 17 janvier pour rendre visite à la mission onusienne, la Finul, présente au Sud-Liban pour faire respecter le cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne. 

Il a déclaré que «les Casques bleus avaient découvert plus de 100 caches d'armes appartenant au Hezbollah ou à d’autres groupes armés depuis le 27 novembre», date de la trêve conclue entre Israël et la formation pro-iranienne, qui a mis fin un conflit meurtrier de plus d'un an et deux mois. 

Guterres évoque les violations israéliennes

Ce déplacement intervient à un moment critique, marqué par des avancées importantes, mais encore fragiles, sur les fronts diplomatique et sécuritaire, moins de dix jours avant la date butoir pour la mise en œuvre complète de l'accord de cessez-le-feu. «Vous n’êtes pas seulement sur la Ligne Bleue, vous êtes en première ligne de la paix», a-t-il écrit sur son compte X, s'adressant aux soldats de la Finul. La mission onusienne compte environ 10 500 soldats provenant de 48 pays pour un budget avoisinant les 500 millions de dollars annuels.

Depuis le quartier général de la Finul à Naqoura (Liban-Sud), le chef onusien a par ailleurs affirmé que la poursuite de «l'occupation par l'armée israélienne» dans la zone des opérations de la force onusienne et la conduite d'opérations militaires sur le territoire libanais constituaient «des violations de la résolution 1701» qui devraient «cesser». Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre les deux ennemis frontaliers, l'aviation israélienne continue de survoler les villes libanaises. Les troupes au sol mènent des opérations en dynamitant les habitations.

Le chef de l'ONU a déclaré que toute présence de «personnel armé, de matériels et d'armements» autres que ceux du gouvernement libanais et de la Finul entre la Ligne bleue et le fleuve Litani constituaient «une violation flagrante de la résolution» et compromettait «la stabilité du Liban», en référence aux clauses de la trêve qui stipule que le Hezbollah doit retirer ses hommes et ses armes de la zone limitrophe.