Alors que le pays du Cèdre a élu un nouveau président pour faire respecter les clauses du cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne, l'aviation de Tsahal a mené des raids meurtriers au Sud-Liban le 10 janvier.
Un drone israélien a tiré un missile sur une camionnette à Tayr Debba, à l'est de Tyr, faisant cinq morts et quatre blessés, selon le bilan définitif du ministère de la Santé. De son côté, l'armée israélienne a assuré que le véhicule transportait «des armes du Hezbollah». Parmi les victimes se trouvent au moins deux membres du mouvement Amal, selon des annonces faites par l'allié du Hezbollah.
La dernière frappe mortelle israélienne recensée remontait au 23 décembre. Depuis, Tsahal a continué à faire exploser des maisons et tirer à l'artillerie sur certains villages, mais sans faire de morts.
Fin du cessez-le-feu le 26 janvier
«Plusieurs terroristes ont été identifiés en train de charger un camion d'armes utilisées par l'organisation terroriste Hezbollah dans le sud du Liban», a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'un avion militaire avait frappé le véhicule «afin d'éliminer la menace».
«Plus tôt dans la journée, un certain nombre de saboteurs ont été aperçus en train de transporter des armes vers un véhicule utilisé par le Hezbollah dans le sud du Liban», a également indiqué le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur son compte X le 10 janvier. «Un avion de l'armée de l'air a effectué un raid pour éliminer la menace et les armes qui se trouvaient à bord de la voiture», a-t-il encore précisé.
Selon l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, tandis que l'armée israélienne doit se retirer sur une période de 60 jours qui prendra fin le 26 janvier. Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les États-Unis, le Liban, Israël et la force de paix de l'ONU au Liban (Finul) a été mis en place pour surveiller son application. L'accord s'appuie notamment sur l'application de la résolution 1701 de l'ONU, stipulant notamment que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés dans le sud du Liban.