La justice américaine a dispensé de peine le président élu des États-Unis Donald Trump dans l'affaire de falsification de documents, mettant ainsi fin au premier procès pénal d'un ancien président des États-Unis. Ce verdict est dû à la situation unique et aux principes associés à l'immunité présidentielle.
Le juge Juan Merchan, qui avait ordonné à Trump de se présenter au tribunal ce vendredi 10 janvier, a déclaré : «Ce tribunal a déterminé que la seule décision légale qui permette l’entrée en vigueur d’un jugement ou d’une condamnation sans empiéter sur le plus haut poste du pays est une libération inconditionnelle».
Donald Trump a comparu virtuellement depuis la Floride et a prononcé un bref discours, affirmant qu'il était «totalement innocent».
Néanmoins, The New York Times souligne qu’après cette décision judiciaire, d'après la loi, Donald Trump est toujours considéré comme un délinquant : «Le président élu a reçu une libération inconditionnelle de sa peine, ce qui officialise son statut de criminel et fait de lui le premier à porter cette distinction à la Maison-Blanche».
«Je suis innocent de toutes les fausses accusations inventées par le juge», a écrit Donald Trump sur Truth Social. «Il ne s'agit de rien d'autre que de l'instrumentalisation de notre système judiciaire contre un adversaire politique. […] Rien de tel ne s'est jamais produit aux États-Unis, et cela ne devrait plus jamais se reproduire», a-t-il également noté.
Le 30 mai dernier, Donald Trump a été reconnu coupable de falsification de documents de son entreprise, une manoeuvre destinée à masquer un versement de 130 000 dollars américains à l'actrice de films pour adultes Stormy Daniels. Ce paiement avait été effectué vers la fin de la campagne présidentielle de 2016 pour empêcher l'actrice de divulguer publiquement une liaison qu'elle prétend avoir eue avec lui dix ans plus tôt.