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Le Danemark ne serait pas en mesure de défendre le Groenland, selon Politico

Politico a rapporté que si les États-Unis lançaient une invasion du Groenland, celle-ci se terminerait très rapidement, étant donné que les troupes danoises ne sont pas prêtes à se défendre contre les États-Unis et que des troupes américaines se trouvent déjà au Groenland.

«En 1951, les États-Unis ont signé avec le Danemark un accord par lequel ils s'engageaient à protéger le Groenland contre toute attaque. Soixante-quatorze ans plus tard, la menace vient désormais des États-Unis», c'est ainsi que commence l'article de Politico dans le contexte des affirmations exprimées par le président élu américain Donald Trump sur l’éventuelle invasion de la plus grande île du monde qui appartient au Danemark.

D’après Politico, les forces armées danoises ne sont ni équipées ni entraînées pour résister à une invasion américaine. Elles «s'occupent d'activités militaires plus banales en temps de paix», a expliqué Kristian Soby Kristensen, chercheur principal au Centre d'études militaires de l’Université de Copenhague. Il est noté qu’elles déploient régulièrement des avions et des navires de patrouille maritime dans les eaux groenlandaises, mais rien d'autre.

De plus, Politico souligne que le Danemark a également considérablement réduit ses propres stocks d'armes en donnant des systèmes d'artillerie et des chars à Kiev, pensant que, contrairement aux Ukrainiens, «les Danois ne sont pas confrontés à une menace directe de la part d'une puissance impérialiste hostile».

«[Si Trump décidait de concrétiser sa menace d’annexer le Groenland par la force], ce serait la guerre la plus courte du monde parce qu’il n’y a pas de capacités défensives au Groenland. Les Américains s’en occupaient», a déclaré Ulrik Pram Gad, chercheur principal auprès de l’Institut danois d’études internationales.

«Le Danemark est bien conscient qu’il ne peut pas défendre le Groenland par ses propres moyens contre qui que ce soit», a précisé Kristian Soby Kristensen. Si Trump essayait de prendre le contrôle du territoire par la force, «la question est : contre qui [les Américains] se battraient-ils ? Leur propre armée ? Elle est déjà là», a-t-il ajouté.

Bien que les États-Unis aient considérablement réduit leur présence militaire au Groenland depuis la fin de la guerre froide, une grande base spatiale américaine, Pituffik, fonctionne toujours dans le nord-ouest de l'île, capable de repérer une éventuelle attaque de missiles.