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Des familles de soldats israéliens accusent Netanyahou de les utiliser comme «chair à canon»

Une lettre de plus de 800 parents de militaires israéliens adressée à Benjamin Netanyahou l'accuse de mener une guerre à Gaza sans réel but précis, et d'utiliser Tsahal pour «satisfaire les souhaits messianiques de s'y installer».

Netanyahou est sous le feu des critiques. Après plus de 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, des centaines de familles de soldats ont haussé le ton, accusant le Premier ministre d'utiliser les militaires comme de la «chair à canon».

Des centaines de parents de soldats combattant à Gaza ont accusé le 9 janvier le Premier ministre Benjamin Netanyahou de prolonger inutilement le conflit et de risquer la vie de leurs enfants. Des protestations qui ont lieu alors que les négociations sont en cours à Doha pour tenter d'arracher un cessez-le-feu avant l'investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain.

«Une guerre sans horizon»

Dans une lettre ouverte adressée à Netanyahou, rapportée par le média The Times of Israël, plus de 800 parents de soldats des Forces de défense israéliennes combattant à Gaza ou ayant combattu auparavant dans l'enclave, ont accusé le Premier ministre d'agir de manière irresponsable dans la gestion de la guerre, exigeant qu'il parvienne à un accord et menaçant de lancer une «lutte tous azimuts».

«Nos fils et nos filles sont engagés dans une guerre nécessaire qui nous a été imposée par vos actions», ont déclaré les parents, s’adressant à Netanyahou. «Ils ont perdu de nombreux amis et continuent de mourir et d’être blessés, mentalement et physiquement», précise la lettre. «Nous ne pouvons pas vous permettre de continuer à sacrifier nos enfants comme chair à canon», insiste le groupe de parents. Au total, 396 soldats ont été tués en combattant à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

«L'armée israélienne n'a aucune raison de rester à Gaza, à part pour satisfaire les souhaits messianiques de s'y installer», ont lancé les parents dans la lettre, martelant que les combats à Gaza étaient «une guerre sans horizon, différente de tout ce qui s’est passé dans notre histoire, uniquement dans l’intérêt de votre propre survie politique».