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Malgré la reprise des négociations pour un cessez-le-feu, Israël continue de bombarder Gaza

L'aviation israélienne a ciblé Gaza, faisant 14 morts dans la journée du 8 janvier. Depuis 2025, 74 enfants ont péri sous les bombes de Tsahal, rapporte l'UNICEF. Malgré la guerre, les pourparlers sont en cours à Doha.

Les services de secours de la bande de Gaza ont fait état le 8 janvier de 14 morts dans plusieurs frappes israéliennes sur le territoire palestinien dévasté par plus de 15 mois de guerre entre le Hamas et Israël. Cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une frappe aérienne sur la maison de la famille Barghout, dans la ville de Gaza, a indiqué la Défense civile gazaouie. Cette dernière a annoncé plus tard dans la journée cinq victimes supplémentaires dans cette ville du nord du territoire palestinien assiégé.

Au moins 74 enfants ont été tués en raison de la violence dans la bande de Gaza au cours de la première semaine de 2025, indique mercredi l'UNICEF. Les victimes ont perdu la vie lors d'attaques de grande ampleur sur la ville de Gaza, Khan Younès ainsi que la zone humanitaire d'Al-Mawasi.

La colère de Ben Gvir

«Pour les enfants de Gaza, la nouvelle année est synonyme de davantage de morts, de souffrances causées par les attaques, de privations, ainsi que d'une exposition croissante au froid», dénonce la directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, qui appelle à un cessez-le-feu urgent.

Pourtant, malgré les nombreux morts, les négociations semblent avancer à l'approche de l'investiture de Donald Trump. Les pourparlers en cours au Qatar progressent vers une «solution significative», selon le journal libanais Al-Akhbar. L'accord envisagé pourrait inclure un cessez-le-feu de six à huit semaines, pendant lequel l'aide humanitaire vers la bande de Gaza serait considérablement augmentée et régulée.

Le plan prévoit notamment une «réhabilitation complète» du système de santé à Gaza, avec une expansion significative de l'aide humanitaire dans la région. Dans le cadre de cet accord, Israël recevrait une liste détaillée des otages encore en vie détenus par le Hamas, ainsi que des informations précises sur la localisation des corps détenus par le Hamas.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a réagi avec scepticisme à ces informations : «Si le rapport est exact et qu'Israël doit payer un cessez-le-feu de six semaines en échange d'une 'liste', c'est une faillite. J'espère vivement que ces informations sont incorrectes !»