Les nouveaux maîtres de Damas peinent à faire consensus auprès de la société civile syrienne. Après les manifestations de la communauté chrétienne pour réclamer des garanties sécuritaires, c'est au tour de la communauté alaouite et de groupes armés encore liés à la famille Assad de s'opposer à Hayat Tahrir el-Cham (HTC).
Alors que des affrontements ont fait 17 morts le 25 décembre, les forces syriennes ont lancé une opération contre des milices affiliées à l'ancien président déchu Bachar el-Assad.
«Le Département des opérations militaires, en coopération avec le ministère de l'Intérieur, lance une opération visant à contrôler la sécurité, la stabilité et la paix civile et à poursuivre les restes des milices d'Assad dans les forêts et les collines de la campagne du gouvernorat de Tartous», à l'ouest du pays sur la côte méditerranéenne, a rapporté le 26 décembre l'agence officielle syrienne Sana, citée par plusieurs médias arabes.
Plusieurs arrestations
Toujours selon cette source, on observe un «déploiement de membres du Département des opérations militaires dans le village de Khirbet al-Mu’azza, dans la campagne de Tartous, dans le but de poursuivre les restes des milices d’Assad, de protéger les civils et de restaurer la sécurité et la stabilité».
Selon la source controversée de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), «la direction des opérations militaires a réussi à arrêter le général de division Mohammad Kanjo Al-Hassan et 20» membres de sa garde rapprochée, «dans le village de Khirbet Al-Ma'azzah, dans la banlieue de Tartous, à la suite d'une vaste campagne de sécurité». Toujours selon l'OSDH, de nombreux adeptes de l'ancien président auraient pris la fuite pour éviter d'être arrêtés.
Par ailleurs, «la Direction des opérations militaires a établi plusieurs points de remise volontaire des armes dans la région, annonçant l'initiative via les haut-parleurs des mosquées avec un délai de 24 heures pour s'y conformer».
Tout comme les chrétiens, la communauté alaouite, fidèle à la famille Assad pendant la guerre civile, craint aujourd'hui pour son avenir sécuritaire. Elle se préoccupe également de ses futures responsabilités politiques dans un pays dorénavant dirigé par la majorité sunnite.