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Une délégation saoudienne en Syrie pour évoquer le problème du captagon

Une délégation officielle saoudienne s'est rendue à Damas pour rencontrer Ahmed el-Chareh, nouvel homme fort de la Syrie. Riyad a insisté sur l'importance de lutter contre le trafic de captagon, substance illicite qui inonde le Golfe. Le dirigeant syrien a fait savoir quant à lui qu'il voulait des relations étroites avec l'Arabie saoudite.

Tous les chemins mènent à Damas. Depuis près de deux semaines, les délégations occidentales, internationales et arabes convergent vers la capitale syrienne pour rencontrer les nouveaux maîtres du pays. Après la visite des chefs de la diplomatie turque et jordanienne, Riyad a envoyé le 22 décembre une délégation officielle pour s'entretenir avec Ahmed al-Chareh, le nouvel homme fort de Syrie. Conduite par un conseiller de la Cour royale, la délégation a rencontré le chef de la nouvelle administration syrienne au Palais du peuple de Damas, rapporte le média saoudien Arab News.

Ahmed al-Chareh favorable à des relations avec Riyad

«La délégation saoudienne de haut rang a rencontré Ahmed al-Chareh à Damas hier pour discuter de la situation en Syrie et du captagon», a déclaré une source, faisant référence au stimulant synthétique illégal qui inonde la région depuis la Syrie. L’Arabie saoudite est devenue un marché majeur pour cette substance, une drogue addictive très prisée dans les pays du Golfe. 

L'Arabie saoudite a rompu ses relations avec le gouvernement d'Assad en 2012 et a soutenu les rebelles syriens cherchant à le renverser au début de la guerre civile. L'année dernière, cependant, Riyad avait rétabli ses relations avec le gouvernement de Bachar el-Assad et joué un rôle déterminant dans le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, mettant fin à son isolement régional.

«Nous admirons le développement dans les pays du Golfe, en particulier les plans audacieux et la vision de l'Arabie saoudite, et nous aspirons à réaliser des progrès similaires pour la Syrie», avait récemment déclaré Ahmed el-Chareh lors d'une interview.

«Il existe de nombreuses opportunités de coopération, notamment dans les domaines économiques et de développement, où nous pouvons aligner nos objectifs», avait-il ajouté.