«C’est avec douleur que je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux. Combien de cruauté», a déclaré ce 22 décembre le pape François à l’issue de la prière dominicale de l’Angélus.
La veille, lors de son discours annuel de Noël, le souverain pontife avait déjà condamné les frappes israéliennes à Gaza, affirmant qu’elles n’étaient pas de la guerre, mais de la «cruauté». «Hier, des enfants ont été bombardés. C'est de la cruauté. Ce n'est pas la guerre. Je tenais à le dire parce que cela me touche au cœur», a déploré le pape.
Des propos qui avaient fait réagir, dans la soirée, le ministère israélien des Affaires étrangères dénonçant un «deux poids, deux mesures». «Les remarques du pape sont particulièrement décevantes, car elles sont déconnectées du contexte réel et factuel de la lutte d’Israël contre le terrorisme djihadiste» avait déclaré la diplomatie israélienne dans un communiqué, avant d'ajouter : «les critiques devraient être uniquement adressées aux terroristes, pas à la démocratie qui se défend face à eux.»
Ce n'est pas la première fois que le pape s'exprime sur le conflit à Gaza. «Selon certains experts internationaux, ce qui se passe à Gaza présente les caractéristiques d'un génocide», avait-il notamment affirmé dans son livre, selon un extrait qui avait fuité le mois dernier dans la presse italienne.
Quatre nouveaux raids en 24 heures
Au cours des dernières 24 heures, 32 personnes ont perdu la vie et 54 autres ont été blessées lors de quatre frappes israéliennes ayant ciblé la bande de Gaza.
Dans son bulletin quotidien, le ministère de la Santé de Gaza a également fait savoir que le bilan de l'agression israélienne s'établissait à «45 259 morts et 107 627 blessés depuis le début des frappes, le 7 octobre 2023». «La guerre à Gaza a fait des milliers de morts et plus de 11 000 disparus, alors que la famine et la destruction frappent durement les populations, en particulier les enfants et les personnes âgées», a indiqué la même source.
Le 21 novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis deux mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahou et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, accusés «crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre le 8 octobre 2023 au moins et le 20 mai 2024 au moins, jour où l'Accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt», stipulait le communiqué de la CPI.