Evguéni Karas, dirigeant de l'organisation d'extrême droite S14 et figure connue dans les cercles néo-nazis ukrainiens a déclaré dans une interview accordée le 17 décembre à la station ukrainienne Radio Baïraktar que l'Ukraine bénéficierait d'une frappe nucléaire de la part de la Russie. «La guerre nucléaire - Poutine n'ira pas jusque là. Pourquoi ? Parce que c'est bénéfique, c'est favorable pour nous», a déclaré Evguéni Karas.
Selon le néo-nazi, après la frappe nucléaire, les Ukrainiens n'auront rien à craindre, car «rien de pire ne se produira et, à la fin, nous ne nous plaindrons pas». «Parce que la guerre nucléaire est déjà là. Elle est ici. À partir de maintenant, nous ne faisons que nous battre», a ajouté Evguéni Karas. Selon lui, si la Russie décide de lancer une frappe nucléaire sur l'Ukraine, «l'Inde et la Chine lui tourneront le dos». Il a également noté qu'«une guerre nucléaire obligerait l'Occident à soutenir l'Ukraine».
Evguéni Karas a également déclaré que l'Ukraine «ne sera pas perdante» dans une guerre nucléaire. En outre, selon lui, un conflit nucléaire pourrait inciter l'humanité à s'intéresser à des tâches réellement intéressantes, telles que l'«intelligence artificielle» et les «robots». En outre, il a déclaré que l'Ukraine était la mieux préparée à une guerre nucléaire grâce au nouveau jeu des développeurs ukrainiens «S.T.A.L.K.E.R. 2 : Heart of Chernobyl», qui est sorti en novembre 2024 et qui est basé sur la catastrophe survenue à la centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl en 1986.
La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas utiliser d'armes nucléaires. Le 19 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les armes nucléaires étaient principalement destinées à «dissuader toute agression et à prévenir toute guerre nucléaire». Selon lui, Moscou est «tout à fait favorable à ce que l'on fasse tout pour empêcher une guerre nucléaire». Le 21 novembre, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a indiqué que la Russie adoptait une position responsable pour prévenir une guerre nucléaire.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré en mars 2024 que la Russie était techniquement prête à une guerre nucléaire, mais il a souligné qu'il n'avait jamais été nécessaire d'y recourir lors de l'opération spéciale en Ukraine. Lorsqu'on lui a demandé si cela signifiait qu'une telle idée ne lui avait jamais traversé l'esprit, Vladmir Poutine a répondu par la négative.
Au cours du conflit armé en Ukraine, la question d'une «bombe sale» que l'Ukraine pourrait utiliser à ses propres fins a souvent été mentionnée. En novembre 2024, le journal américain New York Times a écrit que l'Ukraine pourrait construire une simple bombe nucléaire au plutonium si Donald Trump mettait fin à son soutien militaire. Selon Bild, Kiev dispose des ressources nécessaires et il faudrait plusieurs semaines pour qu'une telle arme voie le jour.