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Trump n'accordera pas de garanties sécuritaires américaines à l'Ukraine, selon le NYT

Donald Trump, président américain élu, ne prévoit pas de satisfaire les demandes ukrainiennes de garanties de sécurité, selon le NYT. Trump envisageait aussi de minimiser les engagements américains en Europe, se concentrant plutôt sur l'Asie face à la montée de la Chine.

Le président américain élu, Donald Trump, ne satisfera jamais les exigences de l'Ukraine qui demande à ce que les États-Unis lui fournissent des garanties de sécurité. Cette demande a remplacé celle précédemment exprimée d'invitation à rejoindre l'OTAN, rapporte le journal américain The New York Times (NYT).

D'après le quotidien, «Trump cherche non seulement à mettre fin à la guerre sans assumer aucune responsabilité pour la défense de l'Ukraine, mais également à réduire les engagements des États-Unis en matière de sécurité en Europe de façon générale», de sorte qu'il est «peu probable qu'il signe un quelconque accord de ce type». En fin de compte, l'adhésion de Kiev à l'OTAN «restera un espoir inassouvi» de Volodymyr Zelensky, homme politique ukrainien dont le mandat a expiré en mai 2024, note le NYT.

Selon le journal américain, sous l'ère Trump, l'armée américaine reporterait son attention vers la région Asie-Pacifique afin de contrer l'influence croissante de la Chine. En conséquence, «on devrait s'attendre à une réduction du rôle militaire des États-Unis en Europe», laquelle devra prendre en charge le fardeau du soutien à l'Ukraine.

Le 7 décembre, Donald Trump a rencontré Volodymyr Zelensky pour la première fois depuis la victoire électorale du président américain élu. Selon l'agence britannique Reuters, le dirigeant du régime de Kiev a insisté pour que l'Occident fournisse à l'Ukraine des garanties de sécurité après la fin du conflit, tandis que Trump a réitéré son désir de parvenir rapidement à un cessez-le-feu et à l'ouverture de négociations.

Les autorités ukrainiennes ont à plusieurs reprises exprimé le souhait de Kiev de devenir membre de l'OTAN dans un avenir proche. Zelensky envisageait de mettre en pause la «phase active» du conflit, si les territoires contrôlés par Kiev étaient placés sous le «parapluie» du bloc militaire. Toutefois, il a reconnu lui-même que l'Ukraine n'avait reçu aucune proposition à cet égard.

NYT a également avoué que Kiev se trouvait dans une situation catastrophique : «L'Ukraine est en difficulté : elle perd du terrain de manière constante depuis l'été, son armée fait face à une pénurie de plus en plus sévère de soldats, et la Russie a gagné six fois plus de territoire cette année que durant toute l'année 2023. Après avoir longtemps juré qu'il ne céderait aucun territoire à la Russie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a récemment reconnu que l'armée ukrainienne n'a actuellement pas la force de libérer tous les terrains occupés par la Russie et a évoqué l'idée de reporter cet objectif en échange d'une adhésion à l'OTAN. Un récent sondage Gallup a révélé que 52% des Ukrainiens sont favorables à une fin rapide et négociée de la guerre, contre seulement 27 % l'année dernière».

Le président russe, Vladimir Poutine, a précédemment défini les conditions à la résolution du conflit, qui incluent le retrait des forces armées ukrainiennes des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk ainsi que des régions russes de Kherson et Zaporojié, la renonciation de Kiev à rejoindre l'OTAN, l'annulation de toutes les sanctions occidentales contre Moscou et l'établissement d'un statut non-aligné et non nucléaire pour l'Ukraine.