Les États-Unis ont annoncé ce 12 décembre une nouvelle aide militaire pour l'Ukraine, estimée à 500 millions de dollars. Cette aide sera prélevée sur les stocks de l'armée américaine et s'inscrit «dans le cadre de l’augmentation de l’aide à la sécurité annoncée par le président Biden le 26 septembre», a précisé dans un communiqué le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Cette nouvelle aide militaire vise à «répondre aux besoins critiques de l'Ukraine en matière de sécurité et de défense dans le cadre d'une augmentation de l'assistance à la sécurité», a déclaré pour sa part le Pentagone, précisant qu'il s'agissait de la soixante-douzième tranche d'équipements fournie par l'administration Biden à l'Ukraine depuis août 2021 à partir de ses arsenaux.
Ce paquet comprend «des équipements de défense aérienne, des munitions pour les systèmes de missiles et l'artillerie, des armes antichars et des kits de défense radiologique, chimique et biologique», a précisé le ministère américaine de la Défense.
L'annonce de cette nouvelle aide survient seulement cinq jours après la précédente, de 988 millions de dollars comprenant notamment des drones et des missiles. Le 2 décembre, le conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, avait déjà annoncé un autre paquet d'aide de 725 millions de dollars en faveur de Kiev.
Aide militaire à Kiev : l'administration Biden surenchérit avant l'arrivée de Trump
Après la défaite du Parti démocrate aux élections présidentielles du 5 novembre, l'administration Biden a pris un certain nombre de décisions susceptibles d'aggraver la situation dans le conflit en Ukraine. L'une de ces décisions a été l'autorisation donnée par Joe Biden de procéder à des frappes en profondeur du territoire russe à l'aide des missiles américains ATACMS.
Depuis, la Défense russe a rapporté plusieurs attaques menées à l'aide de ces missiles dans les régions russes limitrophes de l'Ukraine. «C'est une nouvelle étape dans l'escalade, et personne ne sait où elle mènera», avait déclaré le 18 novembre à Fox News le représentant républicain de Floride Michael Waltz, appelé a remplacer Sullivan, au sujet de ce feu vert de la Maison Blanche accordé à Kiev.
Dans une interview au Time Magazine, publiée le 12 décembre, Donald Trump a estimé que ces frappes à l'aide de missiles américains «n'auraient pas dû être autorisées». «Je ne suis pas du tout d'accord avec le fait que nous envoyons des missiles à des centaines de kilomètres de profondeur en Russie. Pourquoi faisons-nous cela?», a déclaré le président élu. «Nous ne faisons qu'aggraver cette guerre», a-t-il ajouté.
La Russie a plusieurs fois mis en garde contre l'emploi par Kiev de tels missiles. Vladimir Poutine assurant dès la mi-septembre que cela changeraient «considérablement l’essence et la nature même du conflit» et signifierait pour Moscou une entrée en guerre des Occidentaux contre la Russie.
Le 21 novembre, après plusieurs frappes de missiles à longue portée occidentaux, Vladimir Poutine avait annoncé que la Russie avait effectué une frappe sur un site industriel militaire de la ville ukrainienne de Dniepropetrovsk à l'aide de son dernier missile balistique, Orechnik. «Il y aura toujours une réponse», avait déclaré le président russe lors d'une allocution télévisée.