Le groupe Meta (Facebook, Instagram et Whatsapp) a fait un don d'un million de dollars au fonds pour l’investiture du président Donald Trump, a rapporté Wall Street Journal.
«La contribution et les efforts déployés pour courtiser la nouvelle administration sont emblématiques de l’exercice d’équilibre pour les PDG de la technologie, dont les entreprises ont souvent été la cible de la colère de Trump et d’autres républicains, et dont la main-d’œuvre a tendance à fortement pencher vers la gauche», estime le quotidien américain, concernant ce don pour lequel la société basée dans la Silicon Valley n'a pas donné de raison.
Une analyse reprise par CBS News, qui met en avant que Mark Zuckerberg s'est rendu il y a deux semaines dans la propriété de Donald Trump à Mar-a-Lago. Un angle d'attaque également choisi par le New York Times.
«Les dons aux comités inauguraux, qui n’ont pas de limites de contribution, sont populaires parmi les entreprises et les particuliers désireux de s’attirer les faveurs d’une nouvelle administration» a précisé le quotidien, dont le comité de rédaction avait officiellement pris parti pour Kamala Harris. La publication a également rapporté qu'au cours d'un appel avec Trump, cet été, Zuckerberg l'aurait assuré qu'il «priait» pour lui à la suite de la tentative d'assassinat dont il avait été la cible le 13 juillet lors d'un meeting en Pennsylvanie.
Trump - Zuckerberg : la hache de guerre enterrée ?
«Voir Donald Trump se relever après avoir reçu une balle au visage et lever le poing en l'air avec le drapeau américain est l'une des choses les plus formidables que j'ai jamais vues de ma vie» avait par ailleurs confié Mark Zuckerberg à l'agence Bloomberg.
«Félicitations au président Trump pour sa victoire décisive. De grandes opportunités s'offrent à nous en tant que pays. J'ai hâte de travailler avec vous et votre administration» avait déclaré Mark Zuckerberg sur le réseau social Threads, au lendemain des présidentielles américaines.
Le passif entre Trump et Zuckerberg n'en demeure pas moins prégnant. Fin août, Politico avait ébruité le contenu d'un livre de Donald Trump à paraître, où le candidat républicain accusait le cofondateur de Facebook d'avoir comploté contre lui pendant les présidentielles de 2020 et qu'il «passerait le reste de sa vie en prison» s'il recommençait.
Le 7 janvier 2021, au lendemain des violences survenues au Capitole, Mark Zuckerberg avait annoncé le blocage des comptes Facebook et Instagam de Donald Trump, alors encore président des États-Unis. «Nous pensons que permettre au président de continuer à utiliser nos services pendant cette période pose des risques trop grands», avait affirmé Mark Zuckerberg sur son propre compte Facebook, après une suspension temporaire annoncée le 6 janvier au soir. Les restrictions n'avaient été levées qu'en juillet 2024.