Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a déclaré lors d'une conférence de presse le 9 décembre que les hauteurs du Golan occupées par l'armée israélienne resteront à jamais «une partie inséparable d'Israël». «J'ai donné l'ordre aux FDI de reprendre la zone de séparation entre nous et la Syrie et les postes situés à proximité. Cela inclut la partie supérieure des hauteurs du Golan, le mont Hermon, qui est appelé Hermon syrien», a annoncé le Premier ministre israélien.
Selon Benjamin Netanyahou, lors de sa visite sur le plateau du Golan, il a reçu toutes les informations nécessaires concernant les préparatifs de Tsahal près de la frontière syrienne. «J'ai demandé à l'armée de prendre les mesures nécessaires pour éviter toute atteinte à notre sécurité», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Benjamin Netanyahou a remercié le président élu américain Donald Trump d'avoir soutenu Israël sur la question du Golan et d'avoir reconnu la souveraineté israélienne sur ce territoire. «Cette reconnaissance historique a été confirmée aujourd'hui et nous en comprenons l'importance», a-t-il déclaré.
Cependant, le Premier ministre israélien n'a pas précisé à quelles frontières de la région il faisait référence. Ce 8 décembre, après l'offensive éclair des forces d'opposition syriennes qui a mis fin au gouvernement de Bachar el-Assad, il a ordonné aux troupes israéliennes de s'emparer de la zone de séparation des hauteurs du Golan établie par l'accord de cessez-le-feu de 1974 avec la Syrie. Il a indiqué que l'accord, selon lequel seules les forces de l'ONU pourraient être stationnées dans la zone tampon du plateau du Golan, s'était effondré et que les soldats syriens avaient abandonné leurs positions, ce qui nécessitait une prise de contrôle israélienne. «Nous ne permettrons à aucune force hostile de s'établir à notre frontière», a-t-il déclaré. De plus, Benjamin Netanyahou a assuré qu'il s'agissait d'une mesure temporaire de nature défensive.
La Russie juge les déclarations d'Israël «controversées»
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a souligné les déclarations controversées d'Israël sur les hauteurs du Golan. «Nous ne savons pas quelle partie du plateau du Golan il [Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien] considère comme faisant partie d'Israël si l'on tient compte de leur violation de la zone tampon», a déclaré le diplomate russe. Il a également rappelé que la mission syrienne auprès des Nations unies avait envoyé une lettre au secrétaire général et au Conseil de sécurité le 9 décembre, évoquant «la violation par Israël de l'accord» sur le plateau du Golan et «l'agression continue d'Israël contre la Syrie». «Elle se poursuit au moment de notre entretien», a souligné Vassili Nebenzia.
Le plateau du Golan appartenaient à l'origine à la Syrie, mais ont été occupées en 1967 par Israël, qui a annexé le territoire en 1981. Une annexion invalidée par la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies le 17 décembre 1981. En 2019, Donald Trump, au cours de son premier mandat présidentiel, a reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan en signant une proclamation. Cette action unilatérale de Washington a été contestée non seulement par la Syrie et d'autres pays du monde arabe et islamique, mais aussi par la Russie et les principales puissances européennes et alliées des États-Unis, notamment l'Allemagne et la France.