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Des milliers de réfugiés syriens au Liban prêts à rentrer chez eux

Des milliers de réfugiés syriens au Liban se sont amassés à la frontière pour rentrer chez eux. Le pays du Cèdre a accueilli près de 2 millions de déplacés suite à la guerre civile syrienne. A l'annonce du renversement de Bachar el-Assad, des scènes de liesse ont eu lieu dans plusieurs régions du Liban.

Quelques heures après l'annonce du renversement de Bachar el-Assad, des milliers de réfugiés syriens présents sur le sol libanais ont commencé à faire leurs valises et à se rassembler à la frontière pour rentrer chez eux.

Le 8 décembre, des foules se sont massées du côté  libanais du poste-frontière de Masnaa, attendant de traverser vers la Syrie. Le Liban, qui abrite la plus grande population de réfugiés syriens par habitant au monde, a rouvert temporairement la frontière, permettant aux Syriens de rentrer chez eux tout en limitant l’entrée depuis la Syrie.

Un bureau local du parti Baas vandalisé au Liban

Dans la matinée du 8 décembre, après une fermeture nocturne imposée par la Sécurité générale libanaise, le passage a rouvert. Des scènes de chaos ont été enregistrées du côté syrien de la frontière, laissé à l’abandon par les autorités après la chute du régime. Des témoins, dont un photographe de l’Associated Press, ont observé des individus piller un magasin hors taxes entre les deux frontières.

Au plus fort de la crise syrienne, le pays du Cèdre a abrité jusqu'à 2 millions de réfugiés sur son sol. La majorité des déplacés, de confession sunnite, était opposée au gouvernement de Bachar el-Assad. Les conditions de vie se sont détériorées au gré de la dégradation économique du Liban. 

Quelques instants après l'annonce du renversement de Bachar el-Assad, des scènes de liesse ont eu lieu dans plusieurs parties du territoire libanais. Pâtisseries, tirs «de joie», klaxons et chants révolutionnaires ont rassemblé Libanais et migrants syriens, principalement au Liban-Nord. C'est par centaines que Libanais et Syriens sont descendus dans les rues de Tripoli et du Akkar, au Liban-Nord. Les célébrations se sont prolongées pendant toute la journée du 8 décembre.

«Allahou Akbar», Dieu est grand, scandent les uns, tandis que d'autres chantent la chute du «régime déchu» et des hymnes révolutionnaires. À Halba, des jeunes ont forcé l'entrée du bureau local du parti Baas syrien et jeté meubles et documents dans la rue. Dans le Chouf, peuplé de Druzes, des scènes de liesse ont également eu lieu pour célébrer le départ de Bachar el-Assad.