Après les réactions européennes célébrant la chute de Bachar el-Assad, Joe Biden a tenu à prendre la parole pour commenter les évènements en Syrie.
Dans une allocution prononcée dans la soirée du 8 décembre, le président américain sortant a déclaré que les États-Unis suivraient les informations sur le lieu où se trouve Assad. Les médias d'État russes affirment que le président démissionnaire est arrivé à Moscou, où son allié de longue date lui a accordé l'asile.
Joe Biden a salué l'action des États-Unis et de leurs alliés, qui sont parvenus à affaiblir les soutiens de la Syrie – la Russie, l'Iran et le Hezbollah. Il a déclaré que «pour la première fois» ils n'avaient pas pu défendre l'emprise d'Assad sur le pouvoir. «Notre politique a modifié l’équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient», a-t-il ajouté, après une réunion avec son équipe de sécurité nationale. Une référence, notamment, à l'imposition de sanctions économiques au gouvernement syrien, qui ont entraîné une paupérisation du pays.
Washington prêt à reprendre contact avec la Syrie
Le président démocrate a affirmé que Bachar el-Assad devrait «rendre des comptes» pour les «centaines de milliers de Syriens innocents» qui ont été «maltraités, torturés, et tués».
Concernant l'attitude à adopter à l'égard des djihadistes qui ont pris le pouvoir à Damas, Joe Biden a averti dimanche que «certains des groupes rebelles» ayant participé à l'offensive éclair qui a provoqué la chute de Bachar el-Assad en Syrie avaient des «antécédents de terrorisme et de violation des droits humains».
«Nous avons pris note des déclarations des dirigeants de ces groupes rebelles ces derniers jours, et ils disent ce qu'il faut en ce moment. Mais alors qu'ils s'apprêtent à prendre de plus grandes responsabilités, nous allons évaluer non seulement leurs paroles, mais aussi leurs actes», a prévenu le président américain dans son allocution à la Maison Blanche.
Les États-Unis se disent prêts à travailler avec les nouveaux maîtres de Damas. «Nous échangerons avec tous les groupes syriens, y compris dans le cadre du processus sous l'égide des Nations unies, pour mettre en place une transition (...) vers une Syrie indépendante, souveraine (...) avec une nouvelle constitution, un nouveau gouvernement au service de tous les Syriens», a déclaré le président américain. Les États-Unis maintiennent une présence illégale sur le territoire syrien avec le déploiement de 900 soldats à l'est de l'Euphrate qui empêchaient de facto les forces de Bachar el-Assad d'exploiter ses matières premières.