Les salariés de Volkswagen en Allemagne entament une grève ce 2 décembre pour protester contre le plan de restructuration du constructeur automobile qui pourrait entraîner des milliers de suppressions d’emplois et des fermetures d’usines.
La veille, le syndicat IG Metall, représentant 120 000 employés de la marque, avait appelé à des «grèves d’avertissement qui commenceront dans toutes les usines», après l’échec de trois séances de négociations avec la direction.
«Si nécessaire, ce sera la bataille de négociation collective la plus dure que Volkswagen ait jamais connue», a prévenu le négociateur du syndicat, Thorsten Gröger, dans un communiqué largement relayé par la presse locale et internationale.
Dans un communiqué séparé, Volkswagen a dit «respecter» le droit des salariés à participer à une «grève d’avertissement», affirmant croire en la poursuite d’un «dialogue constructif» pour «parvenir à une solution durable et soutenue collectivement».
Le 29 novembre, le géant allemand de l’automobile, qui compte dix sites de production de voitures en Allemagne, avait rejeté une contre-proposition syndicale visant à réduire les coûts sans avoir à fermer d’usines en Allemagne ou à supprimer des milliers d’emplois.
Nouveau round de négociations le 9 décembre
Un nouveau round de négociations est prévu le 9 décembre afin de parvenir à un accord entre les représentants syndicaux et le comité de direction de Volkswagen, visant des mesures de restructuration plus sociales et moins radicales.
Volkswagen, qui fait face à une période difficile, principalement due aux coûts de production et de main-d’œuvre plus élevés que ceux de ses concurrents, avait présenté en septembre un plan de redressement pour relancer sa compétitivité.
Ce plan incluait des réductions massives de coûts, mais le dialogue social avec les représentants syndicaux n’a pas abouti à un compromis.
Les représentants des salariés avaient proposé en novembre une alternative impliquant des mesures telles que la suspension des bonus et des augmentations de salaires, ainsi qu’une réduction des heures de travail, mais cette offre a été rejetée par la direction.
Les syndicats affirment que trois usines Volkswagen risquent de fermer en Allemagne, avec des dizaines de milliers d’emplois menacés. Les employés restants pourraient être confrontés à des réductions de salaire.