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La France accuse Israël d'avoir violé plus de 50 fois le cessez-le-feu au Liban, Israël réagit

La France a accusé Israël d'avoir violé plus de 50 fois le cessez-le-feu avec le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. L'Etat hébreu a insisté sur le fait que «toute violation sera sanctionnée par une réponse significative».

Le 1er décembre, la France a haussé le ton contre l'État hébreu, l'accusant d'avoir violé plus de 50 fois le cessez-le-feu au Liban depuis le 27 novembre, date de l'officialisation de la fin des hostilités entre les deux ennemis frontaliers.

Ces violations, non signalées via le mécanisme de surveillance prévu, ont causé la mort de trois civils libanais. Cette situation, combinée à la reprise des survols de drones israéliens à basse altitude au-dessus de Beyrouth, met en péril la stabilité dans la région. Un haut responsable français a déclaré : «Les Libanais sont totalement engagés à maintenir le cessez-le-feu et à empêcher le Hezbollah de retourner dans le sud. Mais il faut leur laisser le temps de faire leurs preuves.»

«Nous avons averti les deux parties contre toute action compromettant la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu», a déclaré la source à Kan News. Paris affirme qu'Israël n'a pas respecté les mécanismes prévus concernant ses interventions au Liban, tout en reconnaissant que le Hezbollah a également violé l'accord. «Nous restons engagés à travailler avec tous les acteurs concernés pour garantir que cet arrangement soit pleinement mis en œuvre et appliqué», a souligné la source diplomatique.

Un cessez-le-feu en plusieurs étapes

Les diplomates français redoutent que la situation ne dégénère en reprise des hostilités, menaçant non seulement la sécurité des civils, mais aussi les équilibres fragiles au Liban.

En effet, les raids israéliens n'ont pas cessé. L'armée israélienne a mené plusieurs opérations, notamment en profondeur du territoire libanais. Parmi les cibles, un véhicule militaire opérant près d’une infrastructure de production de missiles du Hezbollah, ainsi qu’un groupe d’hommes armés transportant des RPG et des munitions dans le sud du Liban.

De son côté, Israël a répliqué en affirmant que le mécanisme d’application de l’accord «commencera à prendre son rythme» dès le 2 et le 3 décembre. Une source diplomatique israélienne a insisté sur le fait que «toute violation sera sanctionnée par une réponse significative».

La première phase du cessez-le-feu prévoit une cessation des hostilités de 60 jours, au cours de laquelle les militants du Hezbollah doivent se retirer du sud du Liban au nord du fleuve Litani et les troupes israéliennes doivent se retirer du sud du Liban vers le nord d'Israël. Les troupes libanaises doivent être déployées en grand nombre dans le sud, devenant de fait la seule force armée à contrôler le sud aux côtés des forces de maintien de la paix de la FINUL.