International

Conflit au Proche-Orient : Benny Gantz propose de s'attaquer aux «biens» de l'État libanais

Benny Gantz, ancien ministre israélien de la Défense et rival de Benjamin Netanyahou, a appelé le 24 novembre le gouvernement de ce dernier à s'en prendre directement aux «biens» de l'État libanais, sans toutefois préciser la manière de procéder. Dans son message, Benny Gantz a affirmé que Beyrouth «donne carte blanche» au Hezbollah.

Outre le bombardement des infrastructures militaires du Hezbollah aux quatre coins du Liban, l'ancien membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahou Benny Gantz propose à Israël à s'en prendre aux «biens» de l'État libanais. 

Dans un post publié sur la plateforme X le 24 novembre, le député centriste du mouvement Hosen L’Yisrael a affirmé que «le gouvernement libanais donne carte blanche au Hezbollah», ajoutant que «le moment est venu d’agir avec fermeté contre ses biens», sans préciser la manière de s'en prendre à l'État libanais.

Certains médias du pays du Cèdre évoquent la possibilité de prochaines frappes contre les infrastructures du gouvernement ou contre des bâtiments civils.

Benny Gantz, rival politique de Benjamin Netanyahou, avait décidé de démissionner de son poste au sein du cabinet de guerre en juin 2024. «Malheureusement, Netanyahou nous empêche d'avancer vers la vraie victoire. Des décisions stratégiques cruciales se heurtent à des hésitations et à des tergiversations dues à des considérations politiques», avait fait savoir le 9 juin ce centriste et président du parti Union nationale alors qu'il annonçait quitter le cabinet de guerre.

Liban : Israël pas assez ferme aux yeux de Gantz

Critique de la politique du chef du Likoud, cet ancien ministre de la Défense (juin 2021 - décembre 2022) se fait entendre de plus en plus souvent, alors que le Premier ministre est mis en difficulté sur le plan intérieur. En effet, le chef du Likoud est la cible de nombreuses manifestations. Il est également éclaboussé par une affaire de fuite de documents confidentiels dans laquelle a été inculpé un de ses collaborateurs. 

Le 18 novembre, le député centriste avait notamment indiqué sur sa page X qu'«une condition à tout accord avec le Liban est la pleine liberté d'action d'Israël contre toute violation», sous-entendant que l'aviation israélienne pourrait frapper n'importe où au pays du Cèdre en cas d'attaque du Hezbollah. 

Le média libanais L'Orient-Le Jour mentionne également des propos tenus le 21 novembre dernier lors d'une tournée en Israël, pendant laquelle il avait martelé que l'État hébreu devait être plus ferme sur le dossier libanais, suggérant même à l'armée israélienne d'intensifier «ses bombardements contre les infrastructures libanaises jusqu’à ce que le message soit compris».