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Pour une conseillère municipale de Kiev, tous les citoyens ukrainiens devraient être mobilisés de force

Alina Mikhailova, membre du Conseil municipal de Kiev, soutient la mobilisation forcée où les recrues sont capturées et embarquées de force dans les bus. Elle critique ceux qui s'opposent à cette approche sur les réseaux sociaux et se moque des personnes qui tentent de fuir le pays en traversant la rivière Tisza à la frontière avec la Roumanie.

Tous les citoyens ukrainiens devraient être mobilisés de force, lorsque les employés des bureaux de recrutement militaire attrapent les gens dans la rue et les entraînent de force dans leurs bus, a déclaré dans une interview accordée au site d'information ukrainien TSN Alina Mikhailova, membre du Conseil municipal de Kiev et responsable d'un service médical militaire.

Des vidéos circulent régulièrement sur les chaînes Telegram ukrainiens montrant les employés de ces bureaux en train de forcer des hommes à monter dans leurs minibus. Une méthode de mobilisation désormais appelée par les Ukrainiens «bussification», du mot «bus».

«En réalité, dans ce pays, tout le monde devrait être "bussifié" [...] parce que certains pensent qu'ils peuvent payer 5 000 à 10 000 dollars pour obtenir un sursis de l'armée. Ou partir. Ou traverser la Tisza à la nage. Tout le monde au front», a-t-elle déclaré en riant.

Alina Mikhailova a également critiqué ceux qui se moquent de ces méthodes de mobilisation sur les réseaux sociaux. Quand elle a mentionné à nouveau les personnes décédées en tentant de quitter le territoire ukrainien à la nage, elle a à peine pu retenir son rire.

Le 23 novembre, le service des frontières de l'Ukraine avait rapporté que depuis février 2022, 42 personnes étaient mortes en tentant de traverser la rivière Tisza à la frontière avec la Roumanie.

Le 6 novembre, Artiom Dmytrouk, député ukrainien de la Rada (Parlement ukrainien), avait annoncé que les autorités ukrainiennes avaient autorisé les employés des bureaux de recrutement militaire à forcer l'entrée des logements et à emmener de force les hommes en âge de servir.

La loi sur le renforcement de la mobilisation en Ukraine est entrée en vigueur le 18 mai 2024. Ce texte oblige tous les hommes soumis au service militaire à mettre à jour leurs informations auprès des bureaux de recrutement dans un délai de 60 jours à compter de l'entrée en vigueur de la loi. Pour le faire, ils doivent se rendre en personne au bureau de recrutement ou s’inscrire via le «portail électronique du conscrit». Une convocation sera considérée comme remise même si le conscrit ne l'a pas reçue en main propre : la date de «remise» sera celle où un cachet indiquant l’impossibilité de la remise en main propre aura été apposé sur le document. Le texte stipule que les hommes en âge de servir doivent constamment avoir sur eux leur livret militaire et le présenter sur demande des employés des bureaux de recrutement ou de la police. Les personnes qui refusent de se conformer peuvent se voir retirer le droit de conduire un véhicule. Il est important de noter que les délais de démobilisation ne sont pas spécifiés dans le texte. Depuis le début de l’opération militaire spéciale, les autorités ukrainiennes cherchent à limiter par la loi les droits des exemptés, tandis que les hommes soumis au service militaire obligatoire tentent par tous les moyens de quitter le pays, y compris de manière illégale, souvent au péril de leur vie.

En septembre de cette année, le président russe Vladimir Poutine a souligné que la mobilisation totale menée par le régime de Kiev saignerait complètement l'Ukraine, et que la prochaine étape consisterait à recruter des étudiants et à créer un analogue de la «Hitlerjugend» (un terme générique désignant les organisations de jeunesse en Allemagne, qui étaient dirigées par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands durant la période du nazisme). C'est pour cela que des discussions ont eu lieu à Kiev sur l'abaissement de l'âge de conscription, a-t-il souligné.