Les images ont suscité une vague d'indignations au pays du Cèdre. La brigade Golani de l'armée israélienne a vandalisé une stèle à Houla commémorant les noms des victimes du massacre perpétré par Israël en 1948 dans ce village du Sud-Liban, en y taguant le graffiti suivant : «Un bon chiite est un chiite mort».
Le président du conseil municipal de Houla, Chakib Koteich, contacté par le quotidien libanais L'Orient Le Jour, a confirmé la profanation de la stèle par l'armée israélienne. Il a également affirmé qu'un autre mémorial du massacre de Houla, une structure de six mètres de hauteur, avait été détruit par l'armée israélienne, sans préciser la date exacte de cet acte. Le site avait été financé par le Conseil du Sud et avait été érigé en 2002, lors d'une cérémonie présidée par le président du Parlement Nabih Berry.
Le 31 octobre 1948, des juifs de la Hagana (organisation paramilitaire juive de Palestine, qui a fourni, en 1948, les cadres de l'armée israélienne, NDLR), déguisés en soldats de l’Armée de secours arabe du nationaliste Faouzi Kaoukji, ont encerclé puis attaqué le village de Houla. Pendant deux jours, ils ont massacré ses habitants, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, faisant 80 morts. Les 250 habitations du village avaient également été dynamitées.
Ce n'est pas la première fois que l'armée israélienne est pointée du doigt pour son comportement au Liban. Plusieurs scènes ont montré les soldats de Tsahal vandalisant et pillant des habitations au Sud-Liban.