Le déplacement de la dernière chance pour obtenir une victoire diplomatique. Amos Hochstein, émissaire américain, est à Beyrouth depuis le 19 novembre afin de négocier un accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Il est également attendu en Israël.
Le diplomate américain a rencontré le président du Parlement libanais Nabih Berry, en charge des négociations côté libanais, le général de l'armée libanaise Joseph Khalil Aoun et le Premier ministre Najib Mikati. Selon les informations rapportées par L'Orient-Le Jour (OLJ), Amos Hochstein a estimé qu'«un accord est à portée de main».
La partie libanaise a donné son accord à la proposition américaine de cessez-le-feu. Le chef du Parlement libanais a même déclaré, selon l'OLJ, «que la balle était désormais dans le camp israélien». D'ailleurs, Nabih Berry a indiqué lors d'un entretien au quotidien Asharq al-Awsat que «la situation est bonne en principe». S’il a affirmé que l’émissaire «a coordonné avec Tel-Aviv concernant cette ébauche d’accord», il s’est montré prudent : «Ce ne serait pas la première fois que les Israéliens reviennent sur leurs engagements».
Détruire les armes du Hezbollah ?
L'émissaire américain et les négociateurs libanais ont notamment abordé la question de l'application de la résolution 1701 de l'Onu, rapporte le média francophone libanais. Beyrouth a insisté sur son application totale sans l'introduction de nouvelles prérogatives. Cette résolution prévoit notamment la fin des violations israéliennes du territoire libanais, le retrait du Hezbollah de la frontière israélienne et l'envoi de l'armée libanaise au sud-Liban. Les négociations continueront jusqu'à l'élaboration d'un plan final, après quoi, Amos Hochstein se rendra en Israël pour aborder cette question avec la partie israélienne.
Les points débattus concernent notamment les armes du Hezbollah que les États-Unis souhaitent détruire, ce à quoi la partie libanaise s'est opposée, toujours selon l'OLJ. Les pourparlers ont également soulevé la question d'un comité de surveillance avec des partis médiateurs incluant la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Du côté israélien, Netanyahou ne semble pas enclin à une fin des hostilités. «Nous serons obligés d’assurer notre sécurité dans le nord et de mener systématiquement des opérations contre les attaques du Hezbollah… même après un cessez-le-feu», a déclaré Benjamin Netanyahou au Parlement israélien le 18 novembre.