Au moins huit soldats ont été tués et sept policiers enlevés lors de deux attaques survenues dans le nord-ouest du Pakistan, au cours de la soirée du 18 novembre, selon des sources policières et de renseignement rapportées par une agence de presse française.
«Des hommes armés ont attaqué un barrage des gardes-frontières dans la région de Tirah» a signalé à l'agence, sous couvert d'anonymat, un officier du renseignement de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, située au nord-ouest du Pakistan.
«Les échanges de tirs entre les deux parties ont duré plusieurs heures» a poursuivi le responsable pakistanais, faisant part d'un bilan de «huit soldats tués, neuf assaillants tués et sept autres blessés». D'après la même source, cet assaut a été revendiqué par le Mouvement des Talibans du Pakistan (MTT).
Des zones frontalières en proie aux violences
Dans une attaque séparée, pour l'heure non revendiquée, «sept policiers ont été enlevés et emmenés vers une destination inconnue», a rapporté à l'agence française un haut responsable de la police sous couvert d'anonymat.
«Des assaillants ont encerclé un barrage de police dans la région de Bannu, également dans le Khyber-Pakhtunkhwa, et ont saisi les armes des policiers», a ajouté l'officier. Un autre responsable de la police, Muhammad Zia ud-Din, a confirmé l'enlèvement de ses sept confrères.
Le Pakistan, particulièrement dans les régions frontalières avec l'Afghanistan, fait face à une recrudescence des attaques menées par les Talibans. Le 25 octobre dernier, ce groupe avait déjà tué dix policiers dans la même région. Les forces pakistanaises doivent également faire face aux séparatistes baloutches. Ces derniers ont tué 26 personnes, dont 14 soldats, lors d'un attentat dans la garde centrale de Quetta le 9 novembre.