L'armée israélienne s'acharne sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. L'aviation de Tsahal cible les quartiers résidentiels de la capitale libanaise, densément peuplés, entraînant d'innombrables dégâts matériels et de nombreuses pertes civiles.
La journée du 15 novembre a commencé avec l'envoi à 6h20 d'un nouvel appel de l'armée israélienne à évacuer les environs de deux bâtiments du quartier de Ghobeyri, dans la banlieue sud de Beyrouth.
«Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer ces bâtiments et ceux adjacents immédiatement, et vous en éloigner d'au moins 500 mètres», a écrit sur X le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee. Comme d'habitude, il a joint à son message deux cartes indiquant les bâtiments que l'aviation israélienne s'apprêtait à frapper. Ces deux immeubles sont tous les deux situés à proximité de l'école Bustan, proches du cimetière militaire al-Harj.
Une heure à peine après l'avertissement de l'armée israélienne, au moins deux raids aériens se sont abattus sur la banlieue sud de Beyrouth. Des détonations ont été entendues dans les environs.
Une frappe non loin de l'aéroport
Commentant les frappes de ce matin, le président de la municipalité de Ghobeyri, Maan Khalil, a affirmé à la chaîne al-Mayadeen (proche du Hezbollah) qu'en moins de 48 heures, onze bombardements israéliens ont visé ce quartier. Il a confirmé que la périphérie du siège de la municipalité a été visée et que les raids ont provoqué «de gros dégâts». «Nous ne bougerons pas et reconstruirons ce qui a été détruit», a-t-il ajouté.
La veille, les environs de l'aéroport de Beyrouth ont été pris pour cible par l'aviation israélienne, causant un nuage de fumée juste à côté du tarmac. La vidéo montre un avion roulant sur l’une des pistes d’atterrissage tandis qu'un raid aérien israélien vise un quartier résidentiel adjacent, faisant voler en éclats plusieurs bâtiments.
«La frappe était assez éloignée de l'aéroport, mais la perspective de la vidéo donne l'impression qu'elle était juste à côté», détaille Allen Dib, président du syndicat des pilotes libanais, qui précise qu'il ne s'agit pas d'un avion de ligne de la compagnie Middle East Airlines (MEA), la seule à continuer à voler malgré la guerre qui fait rage au Liban.