«Il n'y a pas eu de conversation», a déclaré 11 novembre le porte-parole du Kremlin concernant des publications de la presse occidentale faisant état d’un échange téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son futur homologue américain Donald Trump. Des affirmations qu’il a qualifié de «pure fiction»
Selon le porte-parole du Kremlin, il s’agit de «l'exemple le plus clair de la qualité des informations qui sont désormais publiées, parfois même dans des publications assez respectées».
Peskov a déclaré que la dernière conversation téléphonique entre Poutine et Trump remontait à juillet 2020, durant le premier mandat de ce dernier, et que les contacts avaient principalement porté sur la stabilité stratégique et la situation internationale.
La veille, citant plusieurs sources, le Washington Post a publié un article sur un appel téléphonique qui aurait eu lieu le 7 novembre entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Échange au cours duquel les deux hommes auraient, selon le quotidien américain «discuté de l’objectif de paix sur le continent européen». Cette information, concernant cet appel présumé, avait été appuyée par une source de l’agence Reuters.
Kiev dément également des affirmations du Washington Post
Toujours selon le Washington Post, Trump aurait exhorté Poutine «à éviter toute escalade en Ukraine» et exprimé son désir de parvenir rapidement à la paix.
Dans son article, le Post, citant deux sources, affirme que «le gouvernement ukrainien a été informé de l’appel de Poutine et ne s’est pas opposé à ce que la conversation ait lieu». Une information qu’a démentie auprès de Reuters, dès le 10 novembre, le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Heorhii Tykhyi.
Ces publications, autour du dossier ukrainien, interviennent alors que l’administration Biden et plusieurs chancelleries européennes ont exprimé leurs inquiétudes quant à un potentiel changement d’approche du conflit par la future administration Trump.
Selon la majorité des observateurs, Trump pourrait envisager des négociations avec la Russie, impliquant de potentielles concessions territoriales par l’Ukraine, alimentant au passage des spéculations sur un potentiel réchauffement des relations russo-américaines.