Alors que les frappes israéliennes touchent majoritairement le sud du pays du Cèdre, la plaine de la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth, l'aviation de Tsahal a mené le 10 novembre un raid contre la localité d'Almate, non loin de Jbeil, une ville côtière à 50 kilomètres au nord de la capitale libanaise.
La frappe, menée dans la matinée contre une maison, a tué 27 personnes, dont sept enfants, et en a blessé huit, selon le ministère libanais de la Santé.
D'après des informations rapportées par L'Orient-Le Jour (OLJ), la frappe aurait également tué un cadre du Hezbollah: Ahmad Amhaz, à la famille duquel appartenait l'habitation visée.
«C'était Ahmad Amhaz qui était la cible privilégiée de la frappe. Il venait fort probablement remettre une somme d'argent aux déplacés ayant trouvé refuge dans la demeure ciblée par Israël dimanche matin», a rapporté une source au quotidien libanais.
Un «massacre injustifié», fustige un élu local
Un soldat libanais figure également parmi les victimes: l'aspirant-chef Youssef Qarsifé, ainsi qu'une quinzaine de membres de sa famille, toujours selon L'OLJ.
Peu de temps après la frappe, le député de Jbeil Simon Abi Ramia, ancien membre du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), s'est rendu sur place et a dénoncé un «massacre injustifié et un nouveau crime à l'actif de la machine à tuer israélienne».
L'élu libanais a insisté sur le fait que cette maison «appartient à une personne bien connue de la région et abritait probablement des déplacés», appelant à un cessez-le-feu immédiat «pour mettre un terme aux bains de sang quotidiens».
Un autre député de Jbeil Ziad Hawat, membre du bloc de la République forte (Forces libanaises), a déploré le fait que la ville de «Jbeil, comme d'autres zones, soit devenue vulnérable aux frappes aériennes en raison de la présence de responsables (du Hezbollah, ndlr.) visés par Israël».