«Et seulement alors, la délégation ukrainienne a compris pourquoi ils avaient un hymne aussi étrange», a lancé ce 8 novembre en fin de journée, sur sa chaîne Telegram, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Un clin d'œil à l'hymne national ukrainien, «L'Ukraine n'est pas morte», dans la foulée d'affirmations de l'ancien chef de la diplomatie de Kiev, Dmytro Kouleba.
«Il a une sorte de dossier sur son bureau, dans lequel il est clairement écrit que l'Ukraine va mourir. C'est-à-dire que les services de renseignement, les analystes militaires et politiques, la CIA, étaient tous unanimes : l'Ukraine allait périr», a affirmé l'ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, dans une interview à Channel 24 diffusée le 8 novembre.
Un document qu'il aurait vu dans le bureau ovale lors de sa visite aux États-Unis, deux jours avant le début de l'offensive russe. «Je suis rentré à la maison pour me battre pour que tous les analystes américains se soient trompés dans leurs calculs concernant l'Ukraine», a ajouté le diplomate.
Biden à la Maison Blanche : une «chance» pour l'Ukraine, selon Kouleba
Dmytro Kouleba a par ailleurs estimé que les alliés de Kiev n'auraient «presque rien fait» pour «renforcer» l'Ukraine avant l'éclatement du conflit. Il a par ailleurs rappelé que Kiev avait appelé les Occidentaux à imposer des sanctions «préventives» contre Moscou.
Malgré cela, l'ancien ministre a déclaré que Kiev avait eu «beaucoup de chance» que le président américain soit Joe Biden, pour qui l'Ukraine «n'était pas seulement un point sur la carte, mais un point dans son cœur».
Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine annonçait le lancement d'une opération militaire afin de défendre les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dont il venait de reconnaître l'indépendance de Kiev après «huit années infiniment longues» au cours desquelles la Russie a tenté de trouver une issue «par des moyens pacifiques et politiques» à la situation dans le Donbass.