De l'Arabie saoudite à Israël en passant par le Hamas et l'Iran, le Moyen-Orient a réagi à la récente victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine du 5 novembre.
La victoire du républicain a été qualifiée de «retour historique à la Maison Blanche» par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui s’est réjoui d’un «nouveau départ pour l'Amérique et un puissant réengagement envers la grande alliance entre Israël et l'Amérique», dans un message publié sur X. En août dernier, en pleine campagne électorale, Donald Trump avait affirmé que s’il était réélu, Israël recevrait toute l’aide nécessaire pour terminer la guerre à Gaza «le plus vite possible», en adoptant une position plus engagée que le président Joe Biden, jugé trop frileux vis-à-vis de l’Iran.
«Vous êtes un véritable et cher ami d'Israël, et un défenseur de la paix et de la coopération dans notre région», a déclaré le président israélien Isaac Herzog en s’adressant au nouveau président américain, se réjouissant de pouvoir renforcer les liens entre les deux pays pour assurer la sécurité au Moyen-Orient.
Le Hamas attend de connaître la position de Trump
Lors de son précédent mandat, le républicain avait déplacé l’ambassade américaine à Jérusalem, avait soutenu l’annexion du plateau du Golan par Israël et s’était abstenu de reconnaître la Cisjordanie comme un territoire occupé. «Nous espérons avoir un allié qui se tient à nos côtés sans condition», a déclaré, mercredi 6 novembre, le président du Conseil des colons de Yesha.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a félicité le candidat républicain et s’est dit prêt à «travailler avec le président Trump pour la paix et la sécurité dans la région». «Nous resterons fermes dans notre engagement en faveur de la paix et sommes convaincus que les États-Unis soutiendront, sous votre direction, les aspirations légitimes du peuple palestinien», a poursuivi le chef du Fatah.
Le Hamas a observé, quant à lui, une position plus ferme et prudente : «Nous exhortons Trump à tirer les leçons des erreurs de Biden», a souligné Sami Abou Zouhri, un haut responsable du mouvement, évoquant l’échec de l’administration Biden à exercer une pression sur l'État hébreu et à mettre fin aux combats à Gaza. Et alors qu'Abou Zouhri estimait que la défaite de Kamala Harris était «le prix naturel» de la «position criminelle» du parti démocrate au sujet de Gaza, le Hamas affirme que sa position envers Trump «dépendra de sa politique» à l'égard des Palestiniens.
À Téhéran, la porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a déclaré que les moyens de subsistance des citoyens de son pays ne seraient pas affectés par les élections américaines.
Le prince héritier Mohammad ben Salmane et son père, le roi Salmane, ont félicité le 6 novembre Donald Trump pour sa victoire et salué «les relations étroites entre les deux pays et peuples amis».
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le roi de Jordanie Abdallah II et l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al Thani ont tous affirmé être impatients de retravailler avec Donald Trump afin de promouvoir la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde, et pour renforcer leurs partenariats bilatéraux.