Le bilan ne cesse de s'alourdir au Liban. Alors que les combats étaient relativement localisés depuis le 8 octobre 2023, le 23 septembre dernier l'aviation de Tsahal a lancé une campagne de bombardements intenses aux quatre coins du pays, provoquant une crise sans précédent.
Selon les données du ministère libanais de la Santé publiées le 4 novembre, les raids israéliens ont fait plus de 3 000 morts et plus de 13 000 blessés. Rien que sur la journée du 3 novembre, 16 personnes ont été tuées et 90 blessés.
Parmi les victimes figurent 589 femmes et plus de 185 enfants. Le personnel médical libanais est également en première ligne de cette crise, avec 178 membres tués et 306 blessés depuis le début de l’agression. Ces pertes humaines parmi les équipes de santé affectent directement les capacités d’intervention dans les zones à haut risque, et beaucoup de travailleurs de la santé continuent de se rendre sur le terrain au péril de leur vie.
La destruction de 244 véhicules de transport sanitaire complique encore davantage la logistique des secours, empêchant les équipes d’atteindre certaines zones en détresse. Avec 40 hôpitaux endommagés ou partiellement détruits et 84 centres médicaux touchés par les attaques, la capacité de réponse est largement compromise.
Près d'un quart de la population libanaise a quitté son foyer
Outre les nombreux décès liés aux raids incessants de l'armée israélienne dans des zones densément peuplées, la guerre a provoqué un exode massif de la population. Plus de 1 400 000 Libanais ont pris la route de l'exil, ce qui représente près du quart de la population du pays du Cèdre.
Ce conflit pousse donc de nombreux habitants à trouver refuge dans les parties non touchées par les bombardements, dans le nord de Beyrouth, voire dans la Syrie voisine. Quant à ceux qui n'ont pas d'abris ni de proches pour les loger, ils dorment dans les rues de la capitale libanaise. Un article de L'Orient-Le Jour explique que les municipalités viennent en aide aux réfugiés libanais par le biais d'initiatives populaires qui répondent à l'urgence de la situation. Quant aux déplacés d'origine syrienne, le soin est laissé au Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de trouver des solutions.