Les opérations israéliennes s'étendent. Outre l'intervention dans la bande de Gaza, les opérations terrestres «limitées et ciblées» dans le sud du Liban, l'armée israélienne a confirmé le 2 novembre avoir capturé un «agent de haut rang du Hezbollah» dans la ville côtière de Batroun, au nord de Beyrouth.
Selon la chaîne israélienne I24News, qui cite un responsable militaire, cette opération nocturne a été menée dans la localité chrétienne de Batroun par Shayetet 13, une unité d'élite de la marine israélienne. Ce raid amphibie a mobilisé une équipe de d'une trentaine de commandos. L'opération a eu lieu à plus de 140 kilomètres de la frontière israélienne.
Toujours selon la même source, l'homme capturé est décrit comme «un expert dans son domaine» et a été transféré en territoire israélien pour être interrogé par l'unité 504. «L'armée israélienne continuera d'agir partout où nécessaire pour protéger l'État d'Israël et ses citoyens», précise le communiqué de l'armée israélienne.
Selon Beyrouth, l'homme est capitaine d'un navire civil
Selon les informations recoupées par le média libanais L'Orient-Le Jour (OLJ), l'homme en question serait Imad Amhaz. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, a précisé lors d'un entretien le 3 novembre sur la chaîne Al-Jadeed que l'homme enlevé était «capitaine sur des navires civils et commerciaux».
Le Hezbollah n'a, pour l'heure, pas fait de commentaire sur cet enlèvement. Le Premier ministre, Nagib Mikati, s’est entretenu avec le général de l’armée libanaise Joseph Aoun «au sujet de l’enlèvement du Libanais Imad Amhaz à Batroun», a indiqué en soirée un communiqué cité par l'OLJ.
Le chef du gouvernement libanais s'est également entretenu avec des responsables de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) et a demandé au chef de la diplomatie, Abdallah Bou Habib, de déposer une plainte auprès des Nations unies.
Depuis le 17 septembre et le sabotage des bipeurs des membres du Hezbollah, l'armée israélienne met une pression maximale sur les cadres du parti chiite, pilonnant les infrastructures militaires, ciblant des chefs du mouvement et affrontant les forces spéciales dans le sud du pays.