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Des services de renseignement étrangers auraient tenté d'envoyer des armements hongrois en Ukraine

Le contre-espionnage hongrois aurait empêché un envoi d'armes vers l'Ukraine, orchestré par des services de renseignement étrangers. Selon Magyar Nemzet, de telles actions constituent une menace sérieuse pour la sécurité nationale.

Des services de renseignement étrangers ont tenté d'organiser un envoi d'armes hongroises vers l'Ukraine, mais le contre-espionnage de Budapest les en a empêchés, a affirmé Gergely Gulyas, chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.

Lors d'un briefing gouvernemental, un journaliste du Magyar Nemzet, quotidien hongrois, a demandé à Gergely Gulyas de commenter les informations selon lesquelles des services de renseignement étrangers auraient tenté de mettre en place un approvisionnement en équipements militaires de fabrication hongroise vers les zones de conflit en Ukraine et en Afrique.

«En effet, des tentatives ont été faites pour utiliser l'industrie militaire hongroise afin d'envoyer des armes en Ukraine, mais notre contre-espionnage les a découvertes et arrêtées», a déclaré Gergely Gulyas en réponse à cette question.

«La Hongrie ne livrera aucune de ses armes ou munitions à l'Ukraine», a ajouté le responsable hongrois, soulignant que la position de Budapest restait ferme sur ce point.

Selon Magyar Nemzet, ces tentatives d'influence «représentent un risque sérieux pour la sécurité nationale» hongroise, notamment lorsque les matériels de guerre en provenance de Hongrie atteignent des zones de conflit.

Sas Zoltan, président de la commission de la sécurité nationale du Parlement hongrois, a également confirmé au Magyar Nemzet que «des citoyens étrangers tentent effectivement d'influencer la production d'armement dans notre pays». D’après Magyar Nemzet, ces acteurs opèrent à la fois de l'intérieur du système fédéral, notamment depuis des États membres de l'OTAN, et de l'extérieur, avec pour objectif d'acheminer des matériaux de guerre ou des équipements militaires produits en Hongrie vers des zones de conflit.

Lorsque le conflit en Ukraine s'est intensifié en février 2022, le gouvernement de Viktor Orban était la seule voix dissidente dans l'UE concernant le soutien inconditionnel à Kiev. En l'espace d'un mois, Budapest a interdit le transit d'armes destinées à l'Ukraine à travers le territoire hongrois, ainsi que l'exportation de marchandises militaires fabriquées localement vers la zone de conflit.

Viktor Orban a répété à plusieurs reprises que la Hongrie favorisait un cessez-le-feu et des pourparlers de paix, tout en s'opposant aux sanctions de l'UE contre le secteur de l'énergie russe. Sa position a été renforcée l'année dernière lorsque le gouvernement de Robert Fico est arrivé au pouvoir dans la Slovaquie voisine et a inversé la politique de son prédécesseur concernant l'aide à l'Ukraine.