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Trump à bord d’un camion poubelle pour répondre aux propos de Joe Biden

Le candidat républicain Donald Trump s'est mis en scène dans un camion poubelle pour dénoncer les propos de Joe Biden, accusant les démocrates de diaboliser ses partisans.

Mercredi 30 octobre dans le Wisconsin, le candidat républicain Donald Trump a organisé une scène inhabituelle en montant à bord d’un camion poubelle décoré de drapeaux américains. Vêtu d’un gilet de sécurité orange, il s’est adressé à ses partisans en réponse aux récents propos de Joe Biden, qui a qualifié ses électeurs «d’ordures». Une sortie mal perçue par la base républicaine, prononcée par le président américain lors d’une conférence de presse pendant laquelle il a critiqué le commentaire jugé raciste d’un comédien allié de Trump sur Porto Rico.

Le président sortant avait en effet récemment repris à son compte une blague controversée de Tony Hinchcliffe, un humoriste qui avait comparé Porto Rico à une «île d’ordures flottant au milieu de l’océan». Suite à cette déclaration, Biden avait ajouté que «les seules ordures qu’il voyait étaient les partisans de Trump». Le président a par la suite clarifié qu’il condamnait avant tout les propos du comédien, mais le mal était fait.

Donald Trump a saisi l’occasion pour tourner en dérision le président et la candidate démocrate, Kamala Harris, en se moquant de leurs positions. Depuis la cabine du camion poubelle, il a demandé : «Comment trouvez-vous mon camion poubelle ? C’est un hommage à Joe et Kamala», a-t-il déclaré, provoquant les rires de la foule.

Plus tard, lors d’un rassemblement dans la ville de Green Bay, Trump a abordé le sujet en profondeur: «Je commence par dire que 250 millions d’Américains ne sont pas des ordures», en allusion à l’ensemble de ses partisans. Accusant les démocrates de «propager la haine», il a rappelé les multiples étiquettes dont ses partisans avaient été affublés au fil des années : «déplorables, racistes, fascistes».

Ce discours, ponctué de critiques sur les démocrates, visait directement les récentes déclarations de Joe Biden et de son équipe de campagne. La polémique a également relancé le débat autour des électeurs latinos, dont le soutien est crucial. La blague d’Hinchcliffe, assimilant Porto Rico à des «ordures», a suscité une vague de critiques de la part de la communauté portoricaine et des partisans de Kamala Harris. Malgré les tentatives de Trump de se distancer de l’humoriste, le candidat républicain n’a pas fermement dénoncé les propos de ce dernier. «Je ne le connais pas, c’est juste un comédien», s’est-il contenté de dire.

Divergences au sein des démocrates

L’ancienne sénatrice Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence, s’est quant à elle distanciée des propos de Joe Biden, affirmant : «Je ne suis pas d’accord pour critiquer les gens en fonction de leur vote. Si je suis élue, je serai la présidente de tous les Américains». Une déclaration qui vise à apaiser les tensions, bien que la campagne démocrate risque d'être affaiblie par ces erreurs médiatiques. La réaction de Trump met en évidence l'escalade des accusations mutuelles entre républicains et démocrates tandis que Biden et Harris tentent de maintenir une image unifiée malgré les critiques grandissantes autour de la gaffe présidentielle.