Après plus d'un an de conflit dans l'enclave palestinienne, depuis l'intervention terrestre du 27 octobre 2023 et maintenant au sud-Liban contre les combattants du Hamas, l'armée israélienne a admis avoir des difficultés en terme d'effectifs.
Quelque 300 000 réservistes ont été appelés sous les drapeaux depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, selon l'armée, dont 18% sont des hommes de plus de 40 ans qui auraient dû être exemptés. Le service militaire est obligatoire en Israël à partir de 18 ans pour les hommes comme pour les femmes, bien que plusieurs régimes d'exemptions s'appliquent.
Les périodes de réserve ont été allongées et certains réservistes protestent contre ces mesures qui les privent d’une vie de famille, parfois pendant plus de six mois consécutifs. «Nous sommes en train de couler», a affirmé sur Facebook Ariel Seri-Levy dans un message partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux. Il a été appelé quatre fois depuis l’attaque du 7-Octobre, et dénonce ceux qui veulent qu’Israël «reste au Liban et à Gaza».
Des orthodoxes exemptés de service militaire
«Il faut terminer cette guerre car nous n’avons plus de soldats», ajoute-t-il. S'il croit toujours à l’importance de servir son pays, il estime cependant que « les concessions sont devenues trop importantes».
La conscription des juifs ultraorthodoxes, qui sont en partie dispensés de service militaire, est aussi actuellement au cœur du débat public. Ils représentent environ 14 % de la population juive d’Israël, selon l’Institut israélien pour la démocratie (IDI), soit près de 1,3 million de personnes.
Mais environ 66 000 hommes en âge de servir bénéficient de cette exemption car ils se consacrent à l’étude des textes sacrés du judaïsme, en vertu d’une règle instaurée à la création d’Israël en 1948.
En juin, la Cour suprême a ordonné la conscription des étudiants des yechivot (écoles talmudiques) estimant que le gouvernement n’avait pas le droit de les dispenser « en l’absence d’un cadre légal adéquat ».