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Ukraine : Zelensky snobe le secrétaire général de l'ONU après son déplacement à Kazan

Volodymyr Zelensky aurait refusé de recevoir à Kiev le secrétaire général de l’ONU, en raison de son déplacement au sommet des BRICS à Kazan où il a rencontré le président russe. Une visite en Russie qui constituerait, selon un membre de l'administration ukrainienne, une «humiliation du bon sens et du droit international».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait refusé de recevoir à Kiev le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en raison de la visite de celui-ci en Russie lors du sommet des BRICS, a rapporté le 25 octobre une agence de presse française, citant un haut responsable de l'administration présidencielle ukrainienne.

«Guterres ne sera pas présent, notamment en raison de l'humiliation du bon sens et du droit international à Kazan», a déclaré l'interlocuteur de l'agence. Le représentant permanent de l'Ukraine auprès de l'ONU, Serhiy Kislitsa, a déclaré dans son compte X (ex-Twitter) que la visite d'Antonio Guterres contredisait la ligne de soutien de l'ONU à la Cour pénale internationale.

«L'accord sur les relations entre l'ONU et la CPI stipule que l'ONU doit s'abstenir de toute action susceptible d'entraver le travail de la Cour et de ses différents organes, y compris le procureur, ou de saper l'autorité de leurs jugements», peut-on lire dans ce message.

Suite à cette rencontre, qui a visiblement froissé le locataire du Palais Mariinsky, l'ONU a publié un communiqué stipulant qu'Antonio Guterres avait, auprès de Vladimir Poutine, «réitéré sa position selon laquelle l'invasion russe de l'Ukraine était une violation de la Charte des Nations unies et du droit international».

Devant les participants du sommet, avant sa rencontre avec le président russe, le patron de l'ONU avait également appelé à «une paix juste» en Ukraine, reprenant une formulation maintes fois répétée par Volodymyr Zelensky.

Farhan Haq, le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies, avait souligné le 22 octobre lors d'un point presse que le sommet des BRICS était une réunion d'«une grande importance» pour le travail de l'ONU car les pays de l'organisation représentent «environ la moitié de la population mondiale».