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Condamnations, appels à la retenue : les réactions aux frappes israéliennes en Iran se multiplient

Ce 26 octobre, après les frappes israéliennes menées dans la nuit contre plusieurs sites militaires iraniens, de nombreuses chancelleries à travers le monde ont exprimé leur position en faveur de l'Iran ou d'Israël.

De nombreuses chancelleries ont réagi, ce 26 octobre, aux frappes israéliennes en Iran survenues au cours de la nuit.

Dans la région, le Qatar, l'Égypte, la Jordanie ou encore le Koweït ont unanimement condamné l'opération israélienne, dénonçant une violation de la souveraineté de l'Iran et du droit international. Elles ont également appelé à un cessez-le-feu à Gaza ainsi qu'au Liban, enjoignent à la «retenue» de part et d'autre.

Le porte-parole du gouvernement irakien, Basim Alawadi, a condamné le «silence de la communauté internationale» face aux actions d'Israël, qui «poursuit ses politiques agressives et aggrave le conflit dans la région par les attaques flagrantes qu'il mène en toute impunité».

La diplomatie saoudienne a également dénoncé les frappes israélienne, soulignant dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter) sa «position ferme rejetant l'escalade du conflit dans la région» qui «menace la sécurité et la stabilité des pays et des peuples».

Plus au nord, le ministère turc des Affaires étrangères s'est montré plus offensif : «Il est désormais clair que mettre fin à la terreur israélienne dans la région est devenu une tâche historique pour la sécurité et la paix internationales.»

Ce dernier a par ailleurs appelé la communauté internationale à «prendre des mesures immédiates pour faire respecter la loi et arrêter le gouvernement Netanyahou».

L'Occident appelle Téhéran à «cesser d'attaquer Israël»

Sean Savett, porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, a déclaré aux journalistes que son pays appelait «l'Iran à cesser d'attaquer Israël afin que ce cycle d'hostilités puisse s'achever sans nouvelle escalade».

Il a précisé que, pour Israël, il s'agissait «d'un exercice d'autodéfense». «Ils ont spécifiquement évité les centres de population et se sont concentrés uniquement sur des objectifs militaires, contrairement à l'attaque de l'Iran contre Israël, qui visait la ville la plus peuplée du pays», a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Pentagone, Patrick Ryder, a déclaré sur la plateforme X que le secrétaire à la Défense Lloyd Austin s'était entretenu avec son homologue israélien Yoav Gallant et avait «réaffirmé l'engagement inébranlable des États-Unis en faveur de la sécurité d'Israël et de son droit à l'autodéfense».

L'Allemagne a adopté une position similaire. Dans un «message à l'Iran», publié sur X, Olaf Scholz a affirmé que «toute escalade [devait] cesser immédiatement».

Le ministère français des Affaires étrangères a de son côté appelé «toutes les parties à s'abstenir de toute escalade et de toute action susceptible d'aggraver la situation déjà extrêmement tendue dans la région», s'abstenant de condamner directement l'attaque.

La Russie exhorte à la retenue

La diplomatie russe a quant à elle fait part de sa profonde préoccupation face à l'«escalade explosive» entre Israël et l'Iran «qui constitue une menace réelle pour la stabilité et la sécurité de la région».

«Nous exhortons vivement toutes les parties concernées à faire preuve de retenue, à mettre un terme à la violence et à empêcher que les événements ne se transforment en un scénario catastrophique», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué relayé sur la chaîne Telegram du ministère.

La diplomate a également souligné la nécessité de normaliser dès que possible la situation militaire et politique dans la région du Moyen-Orient, «ce qui répondrait aux intérêts de tous les acteurs raisonnables à l'intérieur et à l'extérieur de la région».

Tôt ce 26 octobre, l'armée israélienne a annoncé avoir lancé des frappes contre plusieurs sites militaires de l'Iran. Les forces armées iraniennes ont pour leur part rapporté la mort de deux «combattants», affirmant par ailleurs que ces attaques n'auraient occasionné que des «dégâts limités».

Israël a mis fin à l'opération mais s'est déclaré prêt à «répondre» si l'Iran décidait de riposter. Pour sa part, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que l'Iran avait «le droit et l'obligation de se défendre contre des actes d'agression extérieurs».