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Vladimir Poutine a reçu son homologue émirati Mohammed ben Zayed Al Nahyan au Kremlin

Les discussions entre le président russe et Mohammed ben Zayed Al Nahyan ont porté sur la coopération bilatérale et la situation au Moyen-Orient.

Le 21 octobre 2024, le président russe Vladimir Poutine a accueilli son homologue des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyan, au Kremlin. La visite a débuté par une poignée de main officielle, marquant le début des entretiens entre les deux dirigeants. La veille, les deux chefs d’État s’étaient rencontrés lors d’un dîner informel à Novo-Ogariovo, la résidence du président près de Moscou, où ils ont discuté de la crise au Moyen-Orient et du conflit en Ukraine.

Au cours de leur rencontre officielle, Vladimir Poutine et Mohammed ben Zayed Al Nahyan ont échangé sur la coopération bilatérale et les développements régionaux, en particulier au Moyen-Orient, selon le service de presse du Kremlin. Le président émirati a exprimé sa satisfaction à l'égard des relations avec le président russe : «Ces dernières années, j'ai beaucoup apprécié les relations que nous avons eues avec vous, tant sur le plan personnel que professionnel», a-t-il déclaré.

Parmi les sujets abordés figurait également le sommet des BRICS+, qui se tiendra à Kazan du 22 au 24 octobre. Mohammed ben Zayed participera à cet événement, qui verra pour la première fois la présence des nouveaux membres de l’organisation. Des leaders mondiaux, dont le président chinois Xi Jinping, sont également attendus à cette occasion.

Des relations qui ne cessent de se développer

Les relations entre la Russie et les Émirats arabes unis remontent à 1971, date à laquelle l'URSS a reconnu la Fédération émiratie nouvellement formée. Depuis, les relations ont évolué, avec des visites officielles régulières de Vladimir Poutine aux EAU et des accords couvrant divers secteurs.

Les Émirats sont devenus le premier partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe. En 2023, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint un niveau record de 11,8 milliards de dollars. La coopération s’étend aussi à l’énergie, avec la participation de compagnies émiraties à des projets pétroliers et gaziers en Russie, ainsi qu’à la fourniture par la Russie d’uranium enrichi pour les centrales nucléaires émiraties.

Dans le domaine militaire, la coopération est également forte, avec plusieurs ventes d'équipements russes aux Émirats, notamment les systèmes de missiles Pantsir-S1 et les complexes antichars Kornet-E.

La coopération spatiale a pris de l’ampleur avec le lancement du premier cosmonaute émirati en 2019 à bord du vaisseau russe Soyouz. Un événement que n’a pas manqué de mentionner l’Émir d’Abu Dhabi lors de sa visite ce 21 octobre : «La Russie a grandement contribué à la réalisation du rêve du cheikh Zayed, fondateur des Émirats arabes unis. Ce rêve était d'envoyer un cosmonaute émirati dans l'espace. Hazza Al-Mansouri est devenu le premier cosmonaute émirati à bord de l'ISS. Il y est arrivé à bord d'un vaisseau spatial russe et est devenu le deuxième après Sultan Al-Riyadi à obtenir les mêmes succès que le cosmonaute soviétique Youri Gagarine à l'époque.»

En matière diplomatique, les Émirats ont toujours adopté une position neutre dans le conflit en Ukraine et ont facilité des échanges de prisonniers entre Moscou et Kiev. Abu Dhabi s’engage également à poursuivre ses efforts en faveur d’un règlement pacifique du conflit. Le président des Émirats arabes unis a confirmé que son pays allait poursuivre son rôle de médiateur: «Les Émirats continuent de déployer des efforts dans le cadre de la médiation sur les questions humanitaires et l’échange de prisonniers. L’autre jour, nous avons eu un nouvel échange. Nous sommes prêts à faire tous les efforts supplémentaires dans ce sens, tous les efforts pour résoudre les crises et les conflits dans l’intérêt de la paix dans le monde et dans l’intérêt de nos deux parties.»

Les liens entre les deux pays sont marqués par une coopération couvrant divers domaines, ce qui conforte leur partenariat stratégique dans la géopolitique régionale et internationale.