Opération coup de poing pour Israël dans le camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem Est. Selon l’AFP, l’Etat Hébreu aurait ordonné de boucler le secteur ainsi qu’un déploiement massif de ses forces armées pour une expédition punitive visant à détruire la maison d’Ibrahim al-Akari. Selon le porte parole de la police, Louba Samri, Al Akari avait perpétré un attentat à la voiture bélier le 5 novembre 2014 ayant fait deux morts.
Dans cet attentat, deux Israéliens, dont un garde-frontière, avaient été tués et plusieurs autres blessées quand Ibrahim al-Akari, 38 ans, avait percuté avec son van un groupe de policiers, avant de faucher des piétons sur une artère séparant Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est. Il avait été abattu par les policiers après être sorti de son véhicule pour attaquer les passants avec une barre de fer.
Israël n’a pas lésiné sur les moyens pour neutraliser sa cible, provoquant des heurts avec les habitants du camp, coutumier des affrontements avec les forces de l’ordre. Des blessés auraient été signalés par le Croissant Rouge qui n’a pas donné plus de précisions.
Face à la vague de violences qui sévit depuis des semaines dans tout le pays, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé d'accélérer les démolitions des maisons d'auteurs d'attentat. Les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif affectant les familles qui se retrouvent à la rue.
Le gouvernement israélien quant à lui, défend l'effet dissuasif de ces démolitions sur ceux qui seraient tentés de passer à l'acte. Pour M. Netanyahu, elles sont dissuasives si elles suivent de près les attentats.
Cette pratique a donné lieu à une vive querelle en octobre-novembre entre la Cour suprême d'une part, saisie par des organisations de défense des droits de l'Homme, et la droite ainsi qu'une partie du gouvernement d'autre part. Accusée par certains de freiner le mouvement, la Cour a répondu que, dans plusieurs cas, les autorités avaient mis des mois après son feu vert avant de conduire une démolition.
La destruction de la maison d’Ibrahim al-Akari confirme le propos de la Cour, qui l'avait autorisée début 2015.
La Cour suprême a opposé son veto mardi à la démolition de la maison d'un Palestinien qui avait tué un soldat à coups de couteau à Tel-Aviv en novembre 2014. Les juges ont retenu les arguments de la famille, qui a fait valoir le temps écoulé depuis l'attentat.
La Cour a en revanche autorisé la destruction de la maison de Ragheb Ahmad Mohammad Aliwi, l'un des Palestiniens accusés d'être impliqués dans l'assassinat du couple Henkin, des colons israéliens abattus sous les yeux de leurs quatre enfants sur une route de Cisjordanie occupée le 1er octobre.