Le Commandement central américain (CENTCOM) a annoncé le 16 octobre dans un communiqué que ses forces avaient «mené de multiples frappes aériennes de précision sur de nombreuses installations de stockage d’armes houthis soutenues par l’Iran dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen».
Installations qui, selon la même source, «contenaient diverses armes conventionnelles avancées utilisées pour cibler les navires militaires et civils américains et internationaux naviguant dans les eaux internationales de la mer Rouge et du golfe d’Aden».
Les États-Unis ont annoncé avoir pris cette décision de frapper le Yémen afin de «réduire la capacité des Houthis à poursuivre leurs attaques imprudentes et illégales contre la navigation commerciale internationale et contre le personnel et les navires américains».
Le Centcom a également précisé avoir ciblé «les installations souterraines renforcées des Houthis abritant des missiles» avec notamment les moyens de l'US Air Force et de l'US Navy, dont des bombardiers furtifs à long rayon d'action B-2 Spirit, toujours selon son communiqué.
«Une agression lâche» dénoncent Les Houthis qui promettent de poursuivre leurs attaques
De son côté, le mouvement rebelle yéménite a réagi à ses frappes américaines sur ses installations en précisant que «les raids américano-britanniques contre le Yémen sont considérés comme une agression lâche, une violation flagrante de la souveraineté yéménite et une violation flagrante de toutes les lois, coutumes et conventions internationales», a rapporté le média Al-Mayadeen, sans préciser le nombre de victimes.
Toujours selon la même source, les Houthis ont fait savoir que «les raids agressifs ne décourageront pas le Yémen de poursuivre son soutien à Gaza et au Liban face à l'arrogance israélienne soutenue par les États-Unis».
Depuis le début de la guerre à Gaza, le mouvement yéménite agit en solidarité avec le Hamas en opérant en mer Rouge et dans l'océan Indien. Les Houthis ont d'ailleurs souligné qu'ils cesseraient leurs actions dès lors qu'un cessez-le-feu serait en vigueur dans l'enclave palestinienne.
Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent depuis le 12 janvier dernier à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. L'Union européenne a également lancé sa propre mission «Aspides», avec le concours de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de la Grèce ainsi que de l'Italie. Une opération qui se veut strictement défensive.