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L'OTAN lance des exercices nucléaires en Europe de l'Ouest

L'OTAN a commencé l'exercice nucléaire «Steadfast Noon», impliquant 13 pays. Le Kremlin a déclaré que ces exercices militaires augmenteraient les tensions.

L'OTAN a entamé son exercice annuel «Steadfast Noon». Cet entraînement nucléaire, auquel participent 13 pays membres, implique environ 2 000 militaires répartis sur huit bases aériennes et plus de 60 aéronefs, y compris des chasseurs, des bombardiers, et des avions de ravitaillement. Bien que la majorité des vols aient lieu au-dessus de la Belgique et des Pays-Bas, ils s'étendront également à l'espace aérien du Danemark, du Royaume-Uni et de la mer du Nord.

L'exercice vise à tester la capacité de l'OTAN à déployer les armes nucléaires américaines dans le cadre du programme de partage nucléaire de l'Alliance. L'OTAN a précisé qu'aucune arme réelle ne serait utilisée pendant les deux semaines d'entraînement.

Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, en poste depuis le 1er octobre 2024, a déclaré aux journalistes la semaine dernière à Londres : «Dans un monde incertain, il est vital de tester et renforcer notre défense pour que nos adversaires sachent que l'OTAN est prête à répondre à toute menace». Mark Rutte a ajouté que la dissuasion nucléaire restait la «pierre angulaire» de la sécurité de l'Alliance.

Dilemme nucléaire des États-Unis : entre exercices militaires et pourparlers

Dans le cadre de ces exercices nucléaires, Joe Biden, président américain, a tout de même lancé un appel à des négociations sur les armements nucléaires sans conditions préalables.

Le Kremlin a réagi favorablement aux propos de Joe Biden : «La Russie considère ces contacts comme nécessaires», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, à des journalistes, en réaction aux propos de Joe Biden sur la disposition des États-Unis à entamer des négociations sur les armes nucléaires avec la Russie, la Corée du Nord et la Chine.  

Dmitri Peskov a également indiqué : «Dans le cadre d'une "guerre chaude" menée en Ukraine, de tels exercices ne peuvent que contribuer à l'escalade des tensions».

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a annoncé des modifications majeures à venir dans la doctrine nucléaire de Moscou. Ces amendements permettraient de considérer une attaque d'un pays non-nucléaire, soutenue par une puissance nucléaire, comme une menace conjointe, justifiant une riposte nucléaire.