«Hier, un drone lancé par l'organisation terroriste Hezbollah a frappé une base militaire», a annoncé l'armée israélienne dans un message sur la plateforme X le 13 octobre, précisant que «quatre soldats de Tsahal ont été tués». Cette déclaration fait suite à des tirs sur une caserne à Haïfa dans le nord d'Israël par le Hezbollah.
«Nous sommes en guerre, et une attaque contre une base d’entraînement sur le front intérieur est difficile et les résultats sont douloureux», a également souligné le chef d'état-major général, le lieutenant général Herzi Halevi. Le haut gradé a ajouté, s'adressant aux militaires : «Vous avez bien agi pour soigner et évacuer les blessés. Accueillez les familles endeuillées, accompagnez les blessés et renforcez les commandants et les soldats».
Dans la soirée du 13 octobre, le Hezbollah a revendiqué une frappe menée avec «un essaim de drones piégés» contre la base d'entraînement de la brigade Golani, à Binyamina, dans le sud de Haïfa. Quatre soldats israéliens ont été tués dans cette attaque, plus de 60 ont été blessés dont 7 grièvement. Il s'agit du plus lourd bilan de blessés israéliens dans une attaque du Hezbollah contre le Nord israélien depuis le début des affrontements, le 8 octobre 2023.
Le Hezbollah cherche à maintenir l'équilibre de la dissuasion
Dans un communiqué diffusé le 14 octobre, le Hezbollah salue une «opération complexe». Il explique avoir lancé simultanément des dizaines de missiles sur diverses cibles dans les régions de Nahariya et Acre dans le but de « distraire les systèmes de défense aérienne israéliens ». Les drones « sont parvenus à contourner les radars de la défense antiaérienne et à atteindre leur cible dans le camp d'entraînement », selon le Hezbollah.
La veille, le Hezbollah avait affirmé avoir « prévenu l’ennemi israélien que son agression contre la population au Liban ferait de Haïfa et d’autres villes [des cibles] pour les missiles de la Résistance comme à Kiryat Chmona, Metoula » et d’autres localités frontalières. Le Hezbollah a également averti Israël que «ce qu’il a vu aujourd’hui dans le sud de Haïfa n’est qu'un avant-goût, s’il décide de poursuivre son agression contre notre peuple».
Cette attaque s'inscrit dans le cadre de la série d'opérations «Khaybar», lancée fin septembre après la mort de Hassan Nasrallah, et se veut «une riposte aux attaques» israéliennes, «en particulier contre les quartiers de Noueiri et Basta à Beyrouth, ainsi que dans d'autres régions libanaises». Les frappes israéliennes sur ces deux quartiers en plein cœur de la capitale libanaise ont fait 22 morts et près de 100 blessés.