«Ce bombardement montre tous les signes d'une attaque à double impact c'est-à-dire un bombardement qui vient toucher les personnes venues sauver les victimes d'une première attaque ou bien un bombardement qui touche un hôpital où sont acheminées les victimes d'une première attaque, a dénoncé le directeur des opérations de MSF, Brice de le Vingne», cité dans le communiqué.
« Un niveau de destruction calculé »
MSF s'occupe directement de six installations médicales dans le nord de la Syrie et soutient plus de 150 hôpitaux de campagne dans tout le pays. L'organisation a de nouveau appelé les différentes parties à mettre en œuvre tous les efforts possibles afin d'éviter la mort de civils et d'infrastructures civiles notamment les hôpitaux et les ambulances.
C'est le troisième hôpital de l'ONG bombardé en deux mois. Le 3 octobre dernier, un bombardement de l'armée américaine sur l'hôpital de MSF situé dans la ville de Kunduz, au nord de l'Afghanistan avait fait 30 morts dont dix patients et 13 employés de l'organisation. L'enquête toujours en cours piétine alors que l'OTAN a retardé la publication d'un rapport sur ce drame au début du mois de novembre. Le 26 octobre, c'est au Yémen dans le district de Hidane qu'un hôpital de MSF a été bombardé par la coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite.