Le tribunal municipal de Moscou a rendu son verdict le 7 octobre, condamnant Stephen Hubbard, un citoyen américain de 72 ans, à une peine de six ans et dix mois de prison pour mercenariat. Le septuagénaire, qui avant l'éclatement du conflit en 2022 résidait à Izioum, une ville de l’oblast de Kharkov, est accusé d'avoir rejoint l’armée ukrainienne peu après le début des hostilités entre Kiev et Moscou.
«Le tribunal déclare Stephen Hubbard coupable d'avoir commis un crime en vertu de la troisième partie de l'article 359 du Code pénal de la Fédération de Russie, et le condamne à une peine d'emprisonnement de six ans et dix mois dans une colonie pénitentiaire à régime général», a déclaré la juge Alexandra Kovalevskaïa lors du prononcé du verdict, a rapporté RIA Novosti.
Arrêté en avril 2022 par les forces armées russes, Hubbard aurait perçu une rémunération d'«au moins 1 000 dollars par mois» pour ses services au sein d'une unité de la défense territoriale ukrainienne, indique un communiqué publié sur la chaîne Telegram des tribunaux de la ville de Moscou. L'accusation a également indiqué qu'Hubbard aurait suivi une formation militaire et reçu une arme afin de participer aux combats contre l’armée russe.
Environs 6 000 combattants étrangers éliminés en Ukraine, selon la Défense russe
Le procès s'est tenu à huis clos et bien que l'accusé ait plaidé coupable lors d'une audience en septembre, son avocat a déclaré à l'agence de presse TASS que Stephen Hubbard envisageait de faire appel du jugement.
Dans son verdict, le tribunal a également ordonné la saisie, au profit de l'État russe, des 142 000 hryvnias (environs 3 140 euros) confisqués à Hubbard lors de sa capture.
Selon des informations du ministère russe de la Défense, publiées à la mi-mars, plus de 13 000 mercenaires sont venus en Ukraine. L’armée russe revendiquait alors avoir éliminé la moitié d’entre eux. «La destruction de 5 962 mercenaires étrangers a été confirmée à ce jour» indiquait ainsi ce communiqué, datant de plus de six mois.
En tête du classement par pays d’origine de ces combattants étrangers, dressé par le ministère russe, figurait la Pologne suivie de la Géorgie et des États-Unis.