La banlieue sud de Beyrouth continue d'être quotidiennement prise pour cible par l'aviation israélienne. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, Tsahal a revendiqué la mort d'un haut cadre du parti.
Le porte-parole en langue arabe de Tsahal, Avichay Adraee, a déclaré sur son compte X (ex-Twitter) que le chef d’une des principales unités de logistique du Hezbollah, Souheil Hussein Husseini, a été tué «dans une frappe ciblée à Beyrouth». Aucune confirmation de la mort de Husseini n'a jusque-là été publiée par le parti pro-iranien.
Dans la soirée du 7 octobre, le porte-parole arabophone a également émis un avertissement aux habitants d'un quartier du sud de la capitale libanaise. «Un avertissement urgent aux habitants de la banlieue sud de Bourj el-Barajneh et du quartier d'Hadath à Beyrouth, en particulier dans les bâtiments indiqués sur les cartes», a-t-il déclaré en précisant: «Vous vous trouvez à proximité d'installations du Hezbollah que l'armée israélienne attaquera bientôt».
Plus de 380 immeubles touchés dans Beyrouth
Il avait appelé les habitants de ces zones à fuir à plus de 500 mètres. L’armée israélienne affirme viser les capacités militaires du Hezbollah et prendre des mesures pour atténuer le risque de dommages aux civils, notamment en publiant des ordres d’évacuation avant chaque frappe.
Dans un article du Financial Times publié le 3 octobre, la directrice de l’ONG Airwars Emily Tripp a souligné que les derniers chiffres relatifs aux frappes quotidiennes israéliennes montreraient qu’elles sont plus nombreuses que celles menées par les États-Unis en Syrie au plus fort de la guerre contre l’État islamique «Le pic absolu de la guerre contre l’EI était d’environ 500 par jour en août 2017», a-t-elle déclaré au quotidien britannique.
Selon le site d'information israélien Ynet, l’armée israélienne aurait largué près de 73 tonnes de munitions sur les quartiers généraux du Hezbollah dans la nuit du 3 octobre, dans le but d’éliminer le successeur de Hassan Nasrallah, Hachem Safieddine.
D’après des données satellitaires consultées par le Financial Times au 3 octobre, au moins 380 bâtiments ont été endommagés ou détruits depuis le 20 septembre dans les environs du quartier général du Hezbollah.