Le Premier ministre slovaque Robert Fico a exprimé de manière catégorique son opposition à l'intégration de l'Ukraine au sein de l'OTAN, craignant des conséquences potentiellement catastrophiques à l'échelle mondiale. Dans une interview accordée à la chaîne publique STVR, Fico a clairement indiqué que tant qu'il serait en fonction, il ferait tout son possible pour bloquer toute tentative d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique.
Selon lui, une telle adhésion nécessiterait l'approbation des parlements de chaque État membre de l'OTAN, et son parti, SMER – social-démocratie, s'engage à voter contre cette initiative. Fico a averti que l'élargissement de l'OTAN dans ce contexte pourrait «créer les conditions propices à une Troisième Guerre mondiale». Cette déclaration s'inscrit dans la lignée des critiques régulières du Premier ministre slovaque envers la politique de l'Occident dans le conflit en Ukraine.
Depuis son retour comme chef du gouvernement, Fico a adopté une position intransigeante contre toute implication militaire directe de la Slovaquie dans le conflit, qu'il estime susceptible d'aggraver la situation et de transformer un conflit régional en une confrontation mondiale. Cependant, il a souligné que la Slovaquie continuerait à offrir une aide humanitaire à l'Ukraine, tout en évitant toute escalade militaire.
Opposé aux livraisons d’armes à l’Ukraine
Robert Fico reste fidèle à ses convictions en matière de politique étrangère. Tout au long de l'année écoulée, il a été l'un des principaux dirigeants européens à s'opposer fermement à la livraison d'armes à Kiev. Cette prise de position lui a valu des critiques, mais aussi le soutien de ceux qui souhaitent voir une approche plus diplomatique. Il a par ailleurs survécu à une tentative d'assassinat en mai 2024.
Revenu au pouvoir après les élections de 2023, il a directement affirmé que la Slovaquie devait rester prudente en évitant toute implication militaire directe dans le conflit russo-ukrainien. Ces déclarations du Premier ministre slovaque interviennent à un moment où plusieurs pays membres de l'OTAN continuent de débattre de la manière dont ils souhaitent aider militairement l’Ukraine.