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Liban : Nasrallah était d’accord pour un cessez-le-feu avec Israël, affirme le chef de la diplomatie libanaise

Le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib a affirmé lors d'une interview accordée à CNN que le secrétaire général du Hezbollah avait donné son accord à la proposition franco-américaine d'un cessez-le-feu de 21 jours entre l'armée israélienne et la milice chiite.

Tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah avait donné son aval à une trêve avec l’armée israélienne, a déclaré le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib.

«Hassan Nasrallah avait donné son accord pour un cessez-le-feu», a-t-il affirmé lors d’une interview accordée à la chaîne CNN dans la nuit du 2 au 3 octobre.

Le ministre libanais des Affaires étrangères a également précisé que «l’État libanais était d'accord pour un cessez-le-feu, puis avait consulté le Hezbollah», ajoutant que le chef du parlement libanais, Nabih Berri, «en avait informé les États-Unis et la France». Il a par ailleurs insisté sur le fait que Paris et Washington «nous ont dit que Benjamin Netanyahou avait accepté la proposition de cessez-le-feu américano-française» de 21 jours.

«Israël a choisi la voie de l'escalade», estime l’ambassadeur libanais à Londres

Une information également confirmée par l’ambassadeur libanais au Royaume-Uni, Rami Mortada, qui a déclaré dans la matinée du 3 octobre auprès d'un radiodiffuseur britannique qu'«Israël a choisi la voie de l'escalade dans une région très instable et dangereuse. Il a ouvert la boîte de Pandore», affirmant que «le Liban veut une solution diplomatique», mais que «les têtes brûlées en Israël ont choisi une voie différente».

Le diplomate a également insisté sur le fait qu’il condamnait «tout acte de violence», affirmant que «le Hezbollah n'a pas commis de violence», ajoutant qu'il tirerait «exclusivement sur des cibles militaires». Partisan d’une solution diplomatique, il a souligné que le pays du Cèdre cherchait à «mettre fin à ce carnage à Gaza, mettre fin à ce carnage au Liban».

La France et les Etats-Unis avaient en effet proposé une trêve de 21 jours au Liban pour stopper les affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Après avoir dit oui, Benjamin Netanyahou a finalement fait volte-face en rejetant l’initiative franco-américaine le 27 septembre. Le même jour, Hassan Nasrallah était éliminé après plusieurs frappes dans la banlieue sud de Beyrouth.