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Moyen-Orient : l’Iran tire près de 200 missiles contre Israël

L’Iran a tiré ce 1er octobre une nouvelle salve de missiles contre l’État hébreu. Une attaque réalisée en réponse aux morts de Haniyé, Nasrallah et Nilforoushan, a déclaré le Corps des Gardiens de la révolution. Selon l’armée israélienne, qui a promis une riposte, près de 200 missiles auraient été tirés par la République islamique.

L’Iran a de nouveau tiré des missiles, ce 1er octobre, sur Israël. Dans un premier bilan après cette attaque, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que Tsahal avait effectué «un grand nombre d’interceptions» et que «quelques impacts» avaient eu lieu «dans le centre et d’autres dans le sud du pays». «Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés», a-t-il prévenu.

Peu avant l’entrée en action de la défense antiaérienne israélienne, Tsahal avait annoncé l’imminence de l’attaque après la détection des tirs depuis l’Iran. «Il y a peu de temps, des missiles ont été lancés depuis l'Iran vers l'État d'Israël», avait annoncé l’armée israélienne sur les réseaux sociaux, appelant la population à «suivre à la lettre» les instructions du Commandement du front intérieur. «Tous les civils israéliens se trouvent dans des abris anti-bombes tandis que des missiles iraniens sont tirés sur Israël», avait également signalé Tsahal.

Le nombre de missiles tirés par l’Iran demeure encore incertain. Dans les médias, le Jerusalem Post a avancé le chiffre de «500 missiles» tirés sur l’État hébreu, «présumant» que cette attaque serait plus importante que celle menée en avril. I24 évoque pour l’heure «plus de 100 missiles». La radio de l’armée israélienne a quant à elle déclaré qu’«au moins 200 missiles» avaient été tirés sur l’État hébreu.

Le corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé que cette attaque était «une réponse au martyre d’Ismaïl Haniyé, au martyre d'Hassan Nasrallah», respectivement chef du Hamas et secrétaire général du Hezbollah, tous les deux tués par l'armée israélienne. Également cité, le brigadier général Abbas Nilforoushan, commandant adjoint des Gardiens, tué à Beyrouth le 27 septembre lors de la frappe israélienne contre Nasrallah. Le CGRI a promis «des attaques écrasantes» en cas de riposte israélienne.

Guterres condamne l'élargissement du conflit et réclame un cessez-le-feu

Le 29 septembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, avait fait allusion à la mort de Nilforoushan, assurant qu’elle ne resterait «pas sans réponse».

Même tonalité du côté de la mission permanente de la République islamique d’Iran auprès de l’ONU, promettant qu’«une réponse ultérieure et écrasante s’ensuivra» en cas de riposte israélienne. Selon la mission diplomatique, une «réponse légale, rationnelle et légitime» de l’Iran «aux actes terroristes du régime sioniste qui visait les ressortissants et les intérêts iraniens et portait atteinte à la souveraineté nationale de la République islamique d’Iran» a été «exécutée en bonne et due forme».

Le Secrétaire général de l'ONU a condamné l'élargissement du conflit. «Je condamne l’extension du conflit au Proche-Orient, escalade après escalade», a-t-il déclaré sur X (ex-Twitter). «Cela doit cesser. Nous avons absolument besoin d’un cessez-le-feu», a-t-il ajouté.

Selon un haut représentant iranien cité par l’agence Reuters, les États-Unis et la Russie ont été prévenus de ces tirs par l'Iran. Dans un communiqué, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd J. Austin avait mis en garde Téhéran contre «les graves conséquences pour l'Iran si le pays choisissait de lancer une attaque militaire directe contre Israël».

C’est la deuxième fois cette année que l’Iran attaque directement Israël. Dans la nuit du 13 au 14 avril, l'Iran avait lancé plusieurs centaines de drones et de missiles contre l’État hébreu en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, qui avait tué plusieurs officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique.