International

Syrie : une frappe israélienne aurait ciblé «la villa» du frère de Bachar al-Assad

Selon plusieurs sources, l’armée israélienne aurait ciblé à l'ouest de Damas un bâtiment lié au frère du président syrien : Maher al-Assad, commandant de la quatrième division blindée et considéré comme proche de Téhéran.

Sur fond d'offensive au Liban, l’armée israélienne a mené dans la soirée du 29 septembre, une frappe dans la région de Yafour, à l'ouest de la capitale syrienne, a rapporté le média panarabe Al-Quds al-Arabi. Une frappe qui, selon une source militaire «bien informée» de ce média, aurait ciblé «la villa» du frère du président syrien Maher al-Assad, à l'aide de trois missiles.

Le site ne connaît pas l’étendue des dégâts et n’a pas annoncé s’il y avait eu des pertes. La bâtisse était utilisée par des commandants du Hezbollah et des Gardiens de la révolution iraniens, a pour sa part rapporté une agence de presse française, citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une source d’opposition basée à Londres.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs sources, dont un journaliste passé par i24, ont relayé des affirmations selon lesquelles Maher al-Assad aurait été tué.

Quoi qu'il en soit, cette frappe israélienne n'a pas laissé indifférent sur la toile. Fabrice Blanche, spécialiste de la Syrie, y perçoit un «changement de doctrine» d'Israël à l’égard de Damas. Sur son site, ce géopolitologue a précisé que le frère du président syrien n’était autre que le commandant de la Quatrième division blindée, une unité d'élite de l'armée syrienne, et serait «l’homme des Iraniens en Syrie», affirmant qu’après la mort de Hassan Nasrallah «plus rien ne semble arrêter Benjamin Netanyahou et Bachar al-Assad pourrait bien, lui aussi, être sur la liste des personnes à abattre.»

Bachar al-Assad directement menacé par Israël ?

D’ailleurs, dès le début du conflit à Gaza le 7 octobre, afin d'éviter l’ouverture d’un autre front direct contre la Syrie, en plus de ceux à Gaza, au sud-Liban et au Yémen, l’État hébreu aurait adressé des «messages menaçants» au président syrien, le mettant en garde contre toute implication dans le conflit à Gaza, avait relaté fin décembre deux chercheurs de l'Institut d'études sur la sécurité nationale (INSS), un think tank israélien.

Outre la frappe ayant visé le domicile du président syrien, un raid israélien sur Damas dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre a tué une journaliste syrienne. La télévision syrienne «pleure la présentatrice Safaa Ahmad, est morte en martyre dans l’agression israélienne de la capitale Damas», a-t-elle annoncé dans un communiqué. L’agence officielle syrienne Sana avait également fait état d’une frappe sur la capitale, indiquant que «les systèmes de la défense aérienne interceptaient des cibles hostiles pour la troisième fois cette nuit.»

Depuis le 7 octobre et la sanglante attaque du Hamas contre l'État hébreu, l'aviation israélienne cible régulièrement des convois d’armes iraniennes à destination du Hezbollah libanais. L’Etat hébreu craint que le mouvement chiite sanctuarise des bases en Syrie.