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Israël demande aux États-Unis de dissuader l'Iran de riposter à l'assassinat de Hassan Nasrallah

Suite à l'assassinat de Hassan Nasrallah, dirigeant du Hezbollah, Israël a demandé aux États-Unis de dissuader l'Iran de riposter. Joe Biden a demandé au secrétaire américain à la Défense de «renforcer davantage la posture de défense des forces militaires américaines». L'exécutif iranien semble partagé sur la réponse.

Après la mort de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, Israël a demandé aux États-Unis de dissuader l'Iran ne pas intervenir directement dans le conflit. Téhéran est le principal soutien financier et militaire du mouvement chiite libanais.

Selon un article d'Axios paru le 28 septembre, le président Biden a publié le même jour une déclaration indiquant qu'il avait demandé au secrétaire américain à la Défense de «renforcer davantage la posture de défense des forces militaires américaines dans la région du Moyen-Orient pour dissuader l'agression et réduire le risque d'une guerre régionale plus large».

L'objectif des États-Unis est de «désamorcer les conflits en cours à Gaza et au Liban par des moyens diplomatiques», poursuit le communiqué, mentionnant des négociations pour un accord visant à libérer les otages détenus par le Hamas et à établir un cessez-le-feu à Gaza, ainsi qu'un accord visant à renvoyer les personnes dans leurs foyers des deux côtés de la frontière israélo-libanaise.

Vers une riposte iranienne ?

Répondant laconiquement à une question d'un journaliste, le locataire de la Maison Blanche a déclaré qu'il était temps de cessez-le-feu.

De surcroît, Biden a eu un appel le 28 septembre avec la vice-présidente Harris et son équipe de sécurité nationale pour recevoir une mise à jour sur la situation au Moyen-Orient, examiner le statut de la force militaire américaine dans la région et diriger les efforts diplomatiques en cours pour une désescalade du conflit, a déclaré la Maison Blanche.

Cette demande israélienne de protection américaine intervient après le volte-face opéré par Benjamin Netanyahou qui a refusé in-extremis la proposition américano-française de trêve de 21 jours au Liban.

Le 26 septembre, le ministère israélien de la Défense a annoncé avoir reçu une enveloppe de 8,7 milliards de dollars (7,8 milliards d'euros) de Washington afin de soutenir ses efforts militaires en cours et maintenir un avantage militaire dans la région. «Cet investissement substantiel renforcera considérablement les systèmes critiques tels que le Dôme de fer et la Fronde de David tout en soutenant le développement continu d'un système de défense laser avancé de haute puissance, actuellement dans ses dernières étapes de développement», a indiqué le communiqué du ministère israélien, repris par la presse, faisant référence aux deux systèmes de défense de l'armée israélienne d'interception de roquettes, missiles et drones en provenance du Liban, du Yémen, de l'Irak et de Gaza.

Du côté iranien, suite à l’élimination du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, des fissures se sont ouvertes sur la façon d’y réagir, rapporte la journaliste Farnaz Fassihi dans le New York Times. Tandis que les conservateurs «plaident pour une réponse forte, les modérés, dirigés par le nouveau président iranien, Massoud Pezechkian, appellent à la retenue».

Le président du Parlement iranien Mohammad Bagher Ghalibaf a déclaré qu'«en raison de ses grandes défaites, l'existence du régime sioniste est menacée. Par désespoir, il a recours aux méthodes tactiques de terreur et aux opérations psychologiques pour compenser ses défaites stratégiques».